France : le chef d’état-major temporise après l’annonce de la forte probabilité d’une prochaine guerre

Crédit photo : Anadolu Ajansı

Le but était «d’alerter et de se préparer»: le chef d’état-major français Fabien Mandon a justifié ses récents propos sur les menaces de guerre en Europe, dénoncés par plusieurs responsables politiques d’opposition.

«Je mesure à quel point certains ont pu être inquiétés», a déclaré ce 22 novembre le général dans l’émission C à vous sur France 5. Mais «le rôle de cette intervention» était «d’alerter et de se préparer», a-t-il expliqué, car «le contexte se dégrade rapidement» et «il me paraissait important de partager avec les maires ce constat».

Le gouvernement promet que les enfants «n’iront pas combattre en Ukraine»

«Nos enfants n’iront pas combattre et mourir en Ukraine», a promis la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, après la polémique suscitée par le chef d’état-major des Armées pour qui la France devrait «accepter de perdre ses enfants». «On va être très clair: nos enfants, au sens où on l’entend, ne vont pas aller combattre et mourir en Ukraine», a déclaré Maud Bregeon sur TF1, rappelant que la France avait «une armée de métier».

«Le chef d’état-major des armées parlait de tous ces soldats qui, et il le dit un petit peu avant cette séquence, sont déployés partout dans le monde et ont entre 18 et 27 ans», a-t-elle ajouté. «On ne peut pas ignorer qu’un certain nombre de ces soldats sont tombés en opérations extérieures». plus tôt dans la semaine, devant le congrès des maires de France, le général Mandon a jugé nécessaire que le pays restaure sa «force d’âme pour accepter de nous faire mal, pour protéger ce que l’on est» et soit prêt à «accepter de perdre ses enfants».

La classe politique a immédiatement réagi, comme Jean-Luc Mélenchon (LFI) «en désaccord total» ou Louis Aliot (RN) pour qui «il faut être prêt à mourir pour son pays», mais dans une guerre «juste» ou qui engage «la survie de la nation». «Le principal risque, ce serait de ne pas voir ce qui se passe et de ne pas voir les dangers qu’on encourt», a insisté Maud Bregeon.

Interrogée sur la création d’un service militaire volontaire, elle a précisé qu’«une réflexion est en cours» pour «adapter» le service national universel (SNU). «Mais nous n’en sommes pas là», a-t-elle conclu.

Avec AFP

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