France : l’Assemblée approuve une loi contre ces étrangers

Credit Photo : AFP

L’Assemblée nationale a adopté ce mardi 8 juillet 2025 une proposition de loi allongeant la durée de maintien en centre de rétention administrative (CRA) de certains étrangers en instance d’expulsion jugés dangereux, une mesure chère au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui pourrait être adoptée définitivement au Sénat.

Le texte avait été défendu la semaine dernière dans l’hémicycle par le député Olivier Marleix (LR), qui en était le rapporteur. Les députés de tous bords lui ont de nouveau rendu hommage, après son décès lundi.

Soutenue par le RN, le socle commun et le groupe centriste Liot, et combattu par la gauche, la proposition de loi a été approuvée par 303 voix contre 168.

M. Retailleau a salué un « texte important », à l’origine duquel se trouve « le drame de la jeune Philippine ».

La proposition de loi avait émergé après le meurtre de Philippine, étudiante retrouvée morte à Paris en 2024.

Le meurtrier présumé était un Marocain faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), qui venait de sortir d’un centre de rétention après plusieurs années en prison.

« A quelques jours près, l’administration détenait le laissez-passer consulaire » qui aurait permis de « l’éloigner », selon M. Retailleau.

« Lorsque la loi ne protège plus nos compatriotes, alors il faut changer la loi », a dit le ministre de l’Intérieur, en soulignant que certains gouvernements de gauche en Europe adoptent « des législations parfois plus dures que la législation française ».

Le texte va désormais être envoyé au Sénat, où il sera examiné. Si les sénateurs se prononcent en faveur de celui-ci sans le modifier, leur vote vaudra adoption définitive.

La sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio, auteure de la proposition de loi, a déclaré souhaiter un tel vote conforme à la chambre haute.

A l’heure actuelle, la durée de rétention dans ces centres, où peuvent être enfermés des étrangers en vue de leur expulsion, est de 90 jours maximum, sauf pour ceux ayant été condamnés pour terrorisme : elle peut alors aller jusqu’à 210 jours.

© AFP

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