La Ville de Paris a annoncé mardi avoir saisi la justice après des chants homophobes et des insultes sexistes des supporters ultras du PSG visant la maire, Anne Hidalgo, samedi au Parc des Princes, sur fond de conflit autour de l’avenir du club dans ce stade.
Les faits se sont déroulés lors du match de Ligue 1 contre Lille (nord). « Sans le PSG, le Parc n’a plus de princes », « Hidalgo tue Paris et sa magie » ou « récupéré par les politiques, un stade pour le peuple », était-il écrit sur des banderoles.
Les ultras parisiens ont également chanté à plusieurs reprises « Hidalgo démission » et l’ont insultée, obligeant le speaker du stade à reprendre la parole après l’avoir prise une première fois avant le match à cause de chants homophobes.
« Par l’intermédiaire de son avocat, la Ville (de Paris) a saisi la justice afin que la lumière soit faite sur ces événements et que toutes les responsabilités soient tirées », a annoncé la Ville dans un communiqué.
Anne Hidalgo va, par ailleurs, déposer plainte en son nom pour « injure publique » avec constitution de partie civile et la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) sera également saisie, selon le communiqué.
Au sein du PSG, une source a souligné auprès de l’AFP que le club avait, samedi, « fait tout ce qu’il fallait pour maintenir dans le stade une atmosphère de tolérance et d’entente » : « Notre speaker a pris la parole dès que ces chants ont résonné et ils ont cessé immédiatement ».
Si l’on ajoute les « actions de pédagogie et d’anticipation », les « messages diffusés pour rappeler les règles » et le « dialogue permanent avec les supporters », « on a fait le job », a ajouté cette source.
« C’était une ambiance un peu électrique à cause de l’actualité du stade mais ça a été maîtrisé », a-t-elle conclu.
Jeudi, le président du PSG, l’homme d’affaires qatari Nasser Al-Khelaifi, avait affirmé vouloir quitter le Parc des Princes face au refus de la mairie de Paris de lui vendre l’enceinte.
Le club parisien, engagé jusqu’à fin 2043 dans un bail emphytéotique de trente ans avec la Ville, propriétaire, considère l’acquisition du stade indispensable pour mener à bien son projet d’agrandissement à 60.000 places, contre environ 48.000 actuellement.
Mais la mairie souhaite garder public ce bâtiment emblématique du patrimoine parisien, qui existe depuis 1897 et a accueilli 54 arrivées du Tour de France de cyclisme, préférant l’option de travaux pour agrandir la capacité d’accueil.
Depuis des mois, la situation ne cesse de se tendre devant le blocage du dossier.
Avec l’AFP