Finies les soirées dansantes devant poissons, méduses et requins qui ondulent dans le grand bassin de l’Aquarium de Paris en France : le tribunal administratif, saisi par l’association de défense de l’environnement Sea Shepherd, a enjoint jeudi au préfet de police d’y mettre un terme, au nom du bien-être animal.
L’Aquarium de Paris, situé à proximité de la tour Eiffel, promet « un espace spectaculaire, face au plus grand bassin de l’Aquarium, où 35 requins et plus de 8.000 poissons accompagnent (les) soirées » pour cocktails, dîners, séminaires ou soirées dansantes, selon le site internet.
L’un des plus anciens au monde, l’aquarium, désormais géré par une entreprise privée, se transforme depuis 2006 certaines nuits en discothèque.
« L’ambiance lumineuse et sonore s’adapte à vos envies tout en respectant le bien-être des animaux », assure-t-on.
L’association avait demandé au préfet de police en 2023 « de faire usage de ses pouvoirs de police afin de faire cesser les événements organisés par l’établissement Aquarium de Paris qui ne respecteraient pas l’interdiction » inscrite depuis novembre 2021 dans le code de l’environnement « de présenter des animaux domestiques ou non domestiques en discothèque », selon la décision consultée par l’AFP.
Sans réponse du préfet de police, Sea Shepherd a saisi le tribunal administratif.
« Lorsque des événements destinés principalement à la diffusion de musique et à la danse y étaient organisés, l’Aquarium de Paris devait être qualifié de discothèque », lieu où la présence d’animaux est « interdite, sans qu’aucun aménagement ou exception ne puisse être autorisé », précise le tribunal dans un communiqué.
La juridiction a enjoint au préfet de police « de prendre toute mesure pour que l’Aquarium respecte cette interdiction, et, à défaut, d’ordonner sa fermeture ».
Le tribunal a en outre jugé « illégal » le refus du préfet de police de donner suite à la demande de l’association.