Le gouvernement se dresse contre les groupuscules qui prônent la xénophobie et l’extrémisme violent en France.
Ce mercredi 1er février, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé la dissolution de deux groupuscules radicaux.
Il s’agit de : «les Alerteurs» originaire de l’Aude, et «Bordeaux Nationaliste» originaire de la Gironde. Le premier prônait l’islam radical tandis que le second véhiculait une «idéologie xénophobe appelant à la haine et à la violence».
L’association islamiste « Les Alerteurs » a été dissoute ce matin en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République.
En effet, il est reproché au groupuscule de «prôner l’islam radical» et de «véhiculer une idéologie antirépublicaine et radicale invitant à la révolte et à la violence en laissant entendre que le coup d’État serait un mode d’action à privilégier face au gouvernement français et ses représentants», peut-on lire dans le décret.
Le groupe «Les Alerteurs» est aussi accusé d’avoir publié régulièrement sur son site «des propos encourageant à la haine des sionistes, des juifs, en procédant par affirmations stéréotypées insultantes, à la haine des francs-maçons, des «élites», des athées ou encore des homosexuels».
Outre son soutien «aux associations ou personnes connues pour leur antisémitisme (…) pour injures antisémites et pour apologies d’actes de terrorisme», il est reproché à l’association de «minimiser» les attentats qui ont frappé le territoire français en tendant à les «justifier au nom du blasphème».
«L’association Les Alerteurs minimise les attentats ayant frappé le territoire français et tend à les justifier au nom du blasphème ; que cette prise de position qui vient nier l’existence d’une idéologie radicale ayant motivé la commission de ces attentats, revient à banaliser ainsi ce type d’actes meurtriers, à les justifier et à présenter leurs auteurs comme des victimes», a noté le décret.
Outre «les Alerteurs», le ministre de l’Intérieur a également décidé de dissoudre le groupuscule d’extrême-droite «Bordeaux Nationaliste». Ce dernier se voit reprocher l’implication de ses membres dans «des faits de violence en réunion et de dégradation qu’aucun des dirigeants de l’association ne condamne».
De plus, selon le décret, le groupuscule déploierait «une stratégie de recrutement de nouveaux membres en exaltant le recours à la violence».
Il lui est reproché de «revendiquer son droit à l’autodéfense et d’organiser, dans cet objectif et depuis le 5 octobre 2020, des entraînements de boxe au profit de ses membres et sympathisants, dont il assure la promotion en diffusant des photos sur ses réseaux sociaux».