L’action de l’Office national antifraude (ONAF) a permis la saisie de plus de 596 millions d’euros d’avoirs criminels en France en 2024, contre 159 millions en 2023, ont annoncé les services douaniers.
L’ONAF, créé le 1er mai 2024 pour renforcer les moyens du Service d’enquête judiciaire des finances (SEJF), s’est vu confier 360 nouvelles enquêtes en un an, qui ont permis de démanteler 44 organisations criminelles en 2024, ajoutent les douanes dans un communiqué.
Quelques 39% de ces affaires ont été confiées à l’ONAF « par les juridictions en charge de la lutte contre la criminalité organisée et les fraudes les plus complexes », comme le Parquet national financier (PNF), la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) ou encore le parquet national antiterroriste, précise le communiqué.
Les saisies d’avoirs criminels, « une nécessité dans les enquêtes économiques et financières », « visent à priver les auteurs du produit direct ou indirect des infractions commises », indique l’office antifraude dans son rapport annuel d’activité publié mercredi.
Parmi ces avoirs saisis, des espèces et des comptes bancaires, mais aussi des cryptomonaies, de l’or, « des voitures et des montres de luxe », ainsi que des immeubles, a détaillé le directeur de l’ONAF, Christophe Perruaux, en introduction de ce rapport.
« Il est bien de dire que le crime ne paye pas. C’est mieux de le montrer ! », s’est-il félicité.
L’ONAF, composé de 312 enquêteurs répartis en 10 unités sur tout le territoire, a également « permis à l’État de détecter en 2024 près de 20 milliards d’euros de fraudes et d’en récupérer 13 milliards », selon le communiqué.
« L’action de l’ONAF s’inscrit pleinement dans la volonté déterminée du gouvernement de lutter contre la fraude et de contribuer ainsi à réduire la dette », ajoute le communiqué.
Les douanes françaises ont vu leurs moyens être considérablement renforcés par la loi du 18 juillet 2023 pour lutter contre les nouvelles menaces et adapter leurs moyens juridiques pour lutter efficacement contre les infractions financières.
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