Deux ans d’emprisonnement avec sursis et 20 000 euros d’amende ont été requis ce vendredi 16 février contre l’ancien directeur de l’IEP d’Aix-en-Provence, Christian Duval, pour avoir délivré de faux diplômes.
Son adjoint, Stéphane Boudrandi, risque un an de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende.
Des peines d’amende avec sursis ont également été requises contre quatre employées ou ex-employées administratives. La décision sera rendue le 16 avril.
L’affaire avait été révélée en 2014 par le site Marsactu. M. Duval avait mis en place des partenariats avec des écoles et organismes en France et à l’étranger.
Ces écoles délivraient des diplômes semblant émaner de l’IEP moyennant finances. 765 étudiants ont été impactés par cette stratégie.
M. Duval est accusé de « fourniture frauduleuse de document administratif » et « escroquerie ». La procureure a estimé qu’il s’était « égaré de son rôle et de ses missions » et a provoqué « un véritable séisme ».
La défense plaide la relaxe, arguant que M. Duval ne s’est pas enrichi personnellement et que les étudiants étaient informés de la nature des diplômes délivrés.
« Je veux bien admettre qu’il ait existé une confusion », mais « se tromper, ce n’est pas être trompé », a estimé Cédric Ferrier, le défenseur de M. Duval.
Il a assuré qu’« au moment où l’étudiant s’inscrivait, il était libre de consulter les documents, il avait tous les éléments » pour savoir quel établissement délivrait le diplôme.
En plus des accusations de faux diplômes, l’enquête a révélé d’autres dysfonctionnements au sein de l’IEP. Il s’agit notamment l’embauche du fils de M. Duval et l’accession de son épouse à un poste de responsabilité.
Avec AFP