Finie la Ligue 1 Uber Eats, place à la Ligue 1 McDonald’s. La Ligue de football professionnel a réussi une très belle opération en signant un contrat de naming juteux pour les trois prochaines saisons avec l’enseigne américaine de restauration rapide.
Ce partenariat devrait lui rapporter 30 millions d’euros par an, soit le double de l’accord actuel, selon une source proche du dossier.
« Premier restaurateur hexagonal implanté dans plus de 1.150 communes, avec deux millions de repas servis quotidiennement, McDonald’s s’associe au spectacle numéro un en France », ont indiqué McDonalds et la LFP dans un communiqué.
Alors qu’elle est engagée dans une négociation indécise et compliquée pour les droits audiovisuels de la L1 pour la période 2024-2029, étant donné le risque d’une perte d’attractivité due au départ programmé de la superstar Kylian Mbappé l’été prochain, la LFP et son président Vincent Labrune peuvent être satisfaits de ce « deal« , officialisé à l’issue d’un Conseil d’administration de la Ligue réuni jeudi.
Et ce, même si l’association avec McDonald’s, symbole pour certains de la malbouffe, pourrait susciter des critiques.
« Dans le contexte économique que l’on connait, c’est un joli coup réalisé par la LFP qui connait une progression constante avec les trois +nameurs+ qu’elle a choisis », estime Christophe Lepetit, économiste du sport.
La LFP avait inauguré cette nouvelle source de revenu avec Conforama, puis avait poursuivi avec l’entreprise de livraison Uber Eats pour 15 millions d’euros par an la première année et 16 les deux suivantes.
Avec McDonald’s et les 30 millions d’euros annuels qu’elle percevra jusqu’en 2027, selon une source proche du dossier, la Ligue double donc ses revenus sur l’un des quatre leviers de ressources dont elle dispose. L’entreprise américaine a refusé de confirmer le montant déboursé pour rafler le contrat.
BeIn Sports en pole pour les droits TV
Outre le naming de la Ligue 1, la LFP a signé, en septembre dernier, un contrat record de 155 millions d’euros sur cinq ans (31 millions d’euros par an) avec la société de marketing sportif Infront pour les droits de paris en direct de la L1, de la L2 et du Trophée des champions à l’étranger lors des cinq prochaines saisons. Le précédent contrat ramenait 11 millions d’euros par an à la Ligue.
Reste désormais à Vincent Labrune, en pointe dans toutes ces négociations, et ses équipes, à boucler les deux autres leviers, les plus importants, ceux des droits de diffusion de la L1 pour la période 2024-2029, en France et à l’étranger.
Après un appel d’offres infructueux, la LFP s’est lancée dans des discussions de gré à gré avec les principaux acteurs du marché et espère toujours obtenir des droits proches de 900 millions d’euros annuels.
Si les négociations fluctuent rapidement, la tendance actuelle serait un accord avec la chaine qatarie BeIn Sports, qui pourrait récupérer l’ensemble des droits de diffusion pour la Ligue 1 en France, selon une source proche du dossier.
Fait nouveau, Canal+, qui n’a participé ni à l’appel d’offre initial ni aux négociations de gré à gré, pourrait revenir dans le jeu et rafler quelques matches par le biais d’accords de redistribution, selon cette même source.
McDonald’s est de son côté déjà partenaire de nombreux clubs professionnels pluridisciplinaires et supporte financièrement également beaucoup de compétitions amateurs en France.
Elle doit lancer prochainement son propre service de livraison à domicile, sans passer forcément par des entreprises comme Uber Eats à qui elle va donc succéder comme « nameur » de la Ligue 1.
© AVEC AFP
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