Excellente nouvelle pour les étudiants étrangers. Un établissement a pris une décision inédite. L’université de Strasbourg en France a choisi d’exonérer l’ensemble de ses étudiants internationaux pour l’année universitaire 2025-2026.
Une mesure qui soulage de nombreux jeunes venus de pays hors Union européenne, dont les Algériens.
Depuis 2019, les étudiants originaires de pays non membres de l’Union européenne, de l’Espace économique européen, de Suisse, d’Andorre, de Monaco ou du Québec doivent s’acquitter de droits d’inscription bien plus élevés que ceux des étudiants français et européens.
À l’université de Strasbourg (Bas-Rhin), ces frais pouvaient atteindre jusqu’à 16 fois le montant normal, soit 3879 euros pour une licence contre environ 175 euros.
Cependant, l’établissement a décidé de renoncer à cette distinction pour l’année 2025-2026. Selon France 3, qui a révélé l’information mercredi 11 juin 2025, cette exonération totale concerne tous les niveaux d’études, alors que précédemment, seuls les étudiants en licence et master 1 en bénéficiaient automatiquement.
Normalement, les universités françaises ne peuvent exonérer plus de 10 % de leurs étudiants étrangers de ces frais différenciés. Or, l’université de Strasbourg avait déjà dépassé ce seuil en 2023-2024, puis en 2024-2025.
Frédérique Berrod, présidente de l’université, explique cette nouvelle mesure par des raisons pratiques et humaines.
« Cette décision est motivée par le fait qu’il s’agissait de la première année d’application et que cette information avait pu échapper à certains étudiants concernés« , affirme-t-elle au média français.
Les services de l’université confirment que certaines situations étaient « particulièrement difficiles », et que ces exonérations « permettent la poursuite d’études pour tous ».
Une mesure qui contraste avec le reste des universités françaises
Cette initiative strasbourgeoise fait figure d’exception dans un contexte où la France durcit ses règles concernant les frais universitaires pour les étudiants extracommunautaires.
Introduite en 2019, la réforme des droits différenciés visait à renflouer les finances des établissements universitaires, mais elle a aussi créé une barrière financière pour de nombreux étudiants étrangers.
En 2025, ceux qui ne peuvent pas payer les 3879 euros requis risquent non seulement de perdre leur place à l’université, mais aussi leur droit de séjour en France, leur visa étudiant étant lié à leur inscription.
Cette politique pourrait, à terme, nuire à l’attractivité de l’enseignement supérieur français, traditionnellement très prisé des étudiants étrangers.