En France, « 80.000 gendarmes et policiers » seront mobilisés mercredi 10 septembre 2025 pour éviter tout débordement dans le cadre du mouvement social « Bloquons tout », a annoncé lundi 8 septembre 2025 Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur bientôt démissionnaire.
« On ne tolérera aucun blocage, aucune violence, aucune action évidemment de boycott », a ajouté sur France 2 Bruno Retailleau, qui doit réunir mardi matin l’ensemble des préfets pour évoquer la mobilisation du 10-Septembre 2025.
Le président des Républicains a vivement critiqué La France insoumise et son leader Jean-Luc Mélenchon, les accusant de vouloir « souffler sur les braises de l’exaspération de la colère des Français ».
Les insoumis « veulent créer, comme je l’indiquais, un climat insurrectionnel », a-t-il dénoncé.
Analysant la genèse et l’évolution du mouvement du 10-Septembre 2025, le ministre a observé qu’« au départ, il y a eu une mobilisation citoyenne » qui « a été depuis confisquée et détournée ». Puis « ça a été une radicalisation » par « la mouvance d’extrême gauche », a-t-il poursuivi.
« On sait que ces groupuscules (…), ils sont déterminés, ils sont organisés et l’ultragauche est ultraviolente », a développé Bruno Retailleau, disant craindre des actions violentes mercredi 10 septembre 2025.
Les autorités s’attendent mercredi à des actions diverses sur tout le territoire allant de blocages de gares, de raffineries, d’axes de circulation à des opérations de sabotages de radars automatiques et des manifestations classiques.
Les services de renseignements soulignent la difficulté à anticiper ce que sera ce mouvement « horizontal » et sans chef. « Chacun fait ce qu’il veut » dans un contexte de « grogne et de colère », avait noté auprès de l’AFP une source sécuritaire en fin de semaine dernière.
Les policiers et gendarmes mobilisés « auront une consigne très claire, c’est la fermeté » et « ils devront interpeller au maximum » en cas de délits soupçonnés, a indiqué le soir du lundi 8 septembre 2025 Bruno Retailleau.
« Quand il y a des cortèges, on les accompagnera parce que c’est un droit constitutionnel de manifester tranquillement. Mais on ne supportera vraiment aucune violence ni débordement », a-t-il prévenu.
Interrogé sur les propos de Bruno Retailleau, Jean-Luc Mélenchon a estimé que « le ministre de l’Intérieur est en guerre contre le peuple français ».
« Je le dis les yeux dans les yeux à tous ceux qui m’écoutent: ne faites rien d’autre que des choses qui soient maîtrisées et calmes », a lancé le leader LFI sur France 2.
Avec AFP