Le gouvernement en France vient de dévoiler une mesure significative en faveur des travailleurs étrangers en situation irrégulière.
En effet, pour la première fois depuis 2021, la liste des métiers en tension a été actualisée.
Ce faisant, elle ouvre la voie à une régularisation facilitée pour des milliers de personnes contribuant déjà à l’économie nationale.
Cette mesure va permettre de répondre aux pénuries de main-d’œuvre qui affectent divers secteurs.
C’est particulièrement le cas de l’hôtellerie-restauration, du bâtiment et des services à la personne.
Frank Delvau, président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH), n’a d’ailleurs pas manqué de saluer cette décision comme « une étape cruciale ».
Et ce, alors que près de 8 000 restaurants ont fermé leurs portes en France au cours des 18 derniers mois, principalement en raison du manque de personnel.
Toute la France concernée
La région Île-de-France figure parmi les principales bénéficiaires de cette mesure.
En effet, elle compte à elle seule 30 à 50 % des travailleurs étrangers employés dans l’hôtellerie et la restauration.
Il n’est plus à préciser que dans la région les employeurs peinent particulièrement à pourvoir les postes nécessitant des horaires décalés, notamment en soirée et le week-end.
Pour les travailleurs sans papiers exerçant l’un des métiers en tension, le dispositif prévoit l’obtention d’un titre de séjour d’un an assorti d’une autorisation de travail automatique.
Les conditions d’éligibilité incluent une présence de trois ans sur le territoire français et l’exercice d’un métier en tension pendant au moins 12 mois sur les 24 derniers mois, sans obligation de continuité. Cette dernière précision est véritablement un assouplissement considérable pour ces travailleurs.
Pour accéder à ces facilités, les demandeurs devront fournir des preuves tangibles de leur situation.
On compte notamment les fiches de paie, les relevés bancaires, les copies de chèques ou attestations.
Au final, cette mesure va permettre de sécuriser la situation de milliers de personnes déjà intégrées dans l’économie française, tout en facilitant leur parcours de régularisation.
Toutefois, cette approche plus souple ne s’étend pas à tous les aspects de la politique migratoire.
Et pour cause, le Sénat français a récemment approuvé un projet de loi visant à interdire aux migrants sans papiers de se marier en France, une réponse à l’augmentation présumée des mariages de complaisance, estimés à 247 000 cas par an.