Appel à candidatures pour des formations courtes certifiantes à l’Université Senghor

Dans le cadre de son campus au Congo et en partenariat avec l’Université Denis Sassou N’GUESSO, l’Université Senghor à Alexandrie en Égypte lance un appel à candidatures pour la huitième édition du certificat en “Montage de projets intégrant les changements climatiques”. Cette formation vise à outiller les acteurs des organisations publiques et privées à la conception et la mise en œuvre des projets de développement intégrant l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques. Les participants auront connaissance des enjeux posés par les changements climatiques, les principales manifestations ainsi que les leviers d’actions, y compris les instruments et les mécanismes de financement des projets.

S’adressant à des professionnels en activité, la formation est délivrée en mode présentiel à Brazzaville au Congo sur une durée d’une semaine.

Deux formateurs principaux et des experts-témoins issus de l’espace francophone viendront partager leurs expériences dans une modalité innovante d’enseignement. La formation est sanctionnée par un Certificat universitaire de professionnalisation, délivré par l’Université Senghor aux auditeurs qui auront validé 2 crédits universitaires capitalisables.

Imaginons un exploitant de service public de l’eau dans une ville moyenne d’un pays en Afrique. Chaque matin, ses équipes veillent à ce que les réseaux soient alimentés et que la population ait accès à une eau potable en quantité suffisante. À quelques kilomètres de là, un exploitant agricole tire des volumes considérables d’une rivière ou d’une nappe phréatique pour ses propres besoins de production. Souvent, sans en avoir pleinement conscience, l’un comme l’autre puisent et partagent la même ressource vitale.

Pendant ce temps, une inquiétude grandit. Aux captages, les volumes d’eau pompés diminuent et sont de plus en plus chargés de boue, ce qui entraîne une augmentation des coûts de traitement. De même, en aval, les puits et forages des ménages non raccordés au service d’approvisionnement public font remonter de la boue. Les périodes de pénurie d’eau deviennent plus fréquentes. Face à ces tensions, les réactions immédiates émergent : « nous n’avons qu’à forer un puits supplémentaire » ou « la solution viendra d’un autre captage ».

Cependant, ces réponses révèlent une fausse perception des usagers de l’eau et masquent une réalité de plus en plus évidente : l’eau n’est pas une ressource illimitée. Si l’approche d’exploitation demeure inchangée et fragmentée, un cercle vicieux de dégradation des ressources s’installera inévitablement. Chaque prélèvement non concerté dans une nappe ou un cours d’eau, sans tenir compte des autres usages, des saisons et des capacités de recharge naturelle, contribue à affaiblir le système dont il dépend. Pire encore, lorsque plusieurs opérateurs agissent de la même manière, sans coordination, le déséquilibre s’aggrave jusqu’à rendre certaines ressources inutilisables, parfois de façon irréversible.

C’est dans ce contexte que la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) devient indispensable. Elle permet de dépasser la logique purement technique ou réactive pour adopter une approche systémique, qui prend en compte l’ensemble des acteurs, des usages et des contraintes locales.

La formation proposée vise à renforcer les compétences de base des gestionnaires et exploitants de services d’eau pour diagnostiquer les risques hydriques, analyser la vulnérabilité des systèmes d’approvisionnement et concevoir des stratégies de GIRE adaptées aux réalités locales.

En participant à cette formation, les exploitants pourront mieux anticiper les crises, sécuriser leur service, protéger leurs ressources et, surtout, garantir un accès durable à l’eau pour les populations qu’ils desservent.