Créée en 1979, Action contre la Faim est structurée en réseau international qui vient en aide aux populations les plus vulnérables pour les aider à prévenir, détecter et traiter la malnutrition. Son mandat consiste à sauver des vies en luttant contre la faim et les maladies qui menacent la vie d’enfants, de femmes et d’hommes vulnérables. Pour y arriver, ACF axe ses interventions sur une approche intégrée visant à aborder tous les aspects de la sous nutrition à savoir :
- Nutrition et Santé,
- Sécurité Alimentaire et Moyens d’Existence,
- Eau, Hygiène et Assainissement
- Santé Mentale, Pratiques des soins, Genre et Protection,
- Plaidoyer,
- Gestion des risques et des catastrophes,
- Recherché.
L’objectif général d’Action contre la Faim en gestion des risques et des catastrophes est de réduire la vulnérabilité des populations exposées aux aléas (qu’ils soient naturels ou induits par l’homme) et de renforcer leur résilience. Cela se décline en :
- Anticipation et Prévention : Identifier les aléas et analyser les risques afin de mettre en œuvre des mesures préventives adaptées qui limitent l’impact des chocs sur la sécurité nutritionnelle et les moyens d’existence.
- Préparation : Renforcer les capacités des communautés locales et des partenaires pour qu’elles puissent se préparer efficacement et réagir rapidement en cas d’urgence, incluant des actions de sensibilisation et de planification locale.
- Intervention et Réponse : Assurer une réponse coordonnée et rapide pour atténuer les conséquences immédiates des chocs sur les populations vulnérables.
- Récupération Réduction des Risques Futurs : Accompagner les communautés dans leur reprise post-crise et intégrer des stratégies de réduction du risque pour prévenir de futures vulnérabilités.
L’EPVC dans les programmes d’ACF
L’EPVC est une méthode d’investigation qui utilise un grand nombre d’outils participatifs qualitatifs pour impliquer les communautés à déterminer leur propre diagnostic de risque de chocs et de vulnérabilité et de capacités. Elle associe les connaissances locales, grâce à la collecte de données primaires (expérience locale, ressentis, connaissances indigènes et locales) aux informations secondaires (scientifique, politique, pratique, etc.) pour améliorer la compréhension du contexte dans lequel ACF veut intervenir. Elle comprend une analyse très approfondie des éléments suivants :
- La probabilité et la sévérité d’un choc ou d’un stress continu, tel qu’un conflit, des conditions climatiques anormales, des mauvaises récoltes, etc., et leurs impacts sur la population et leurs biens.
- Les facteurs des facteurs externes (facteurs de transformation, structures et processus ou contexte de vulnérabilité), ceux qui sont susceptibles d’influencer sur le contexte, tel que des fluctuations des prix alimentaires sur le marché.
- Les mécanismes ou les stratégies d’adaptation que les ménages et les communautés sont susceptibles d’adopter face à une crise, ainsi que de leur efficacité et de leur durabilité.
Pour développer des projets efficaces et durables ayant pour mais de diminuer les risques de chocs, leur impact et d’améliorer la résilience des populations dans le cadre de ce projet financé par ECHO, il faut impérativement d’avoir une connaissance approfondie des dynamiques locales. Ceci ne peut être acquis que grâce à des études participatives permettant de fonder des actions communautaires sur la base de ces analyses.
L’implication et le renforcement des compétences des partenaires locaux (OGN nationaux, services techniques, Organisations de la société civile…) et surtout des communautés bénéficiaires se trouvent au cœur de chacune des interventions.
ACF reconnaît que le lien entre la Gestion des Risques et des catastrophes (GRC) et le processus de développement contribue à l’amélioration générale de la qualité de vie et de l’environnement d’une population cible. Les interventions d’ACF visent à associer les besoins humanitaires aigus et structurels, et la réduction de la vulnérabilité a pour mais de restaurer les capacités des ménages et des communautés ainsi que les moyens d’existence après un choc en se basant sur les pratiques traditionnelles existantes. Par contre, le renforcement de la résilience a pour mais d’améliorer le statut de la communauté après un désastre en renforçant les pratiques vertueuses existantes, encourageant le changement de pratiques traditionnelles quand nécessaire et introduisant de nouvelles activités si pertinentes. Les communautés sont moins impactées et capables de se relever après chaque choc tout en développant de nouvelles méthodes pour maintenir un équilibre en fonction de la nature des désastres.
L’objectif général de cette consultation est de solliciter des offres compétitives afin de sélectionner un consultant ou cabinet de conseil pour réaliser une étude participative de la vulnérabilité et des capacités dans la préfecture de la Nana-Mambéré en Centrafrique. Cette consultation permettra également d’identifier et de comprendre les aléas naturelles et humaines auxquelles les communautés de la zone d’intervention du projet sont exposées, et d’analyser les ressources, les capacités endogènes et les stratégies à la disposition des communautés pour faire face à ces risques ou les mitiger. Plus précisément, cette consultation permettra de :
- Renforcer les capacités des acteurs locaux (services techniques de l’État, élus locaux, dirigeants communautaires et ONG nationales) à Bouar et Bossangoa, en les formant sur la méthodologie d’analyse des risques et vulnérabilités liés aux chocs, et en les outillant pour élaborer un plan de préparation et de réponse aux chocs ;
- Accompagner les communautés des communes de Bouar, Baboua et Baoro, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, pour la compréhension approfondie de leur environnement par l’identification et l’analyse des risques naturels et humains auxquels elles sont exposées ;
- Évaluer les vulnérabilités en examinant les déterminants socio-économiques, environnementaux et institutionnels qui renforcent la fragilité des communautés locales ;
- Recenser les capacités d’adaptation en identifiant et analysant l’ensemble des ressources disponibles, des pratiques locales et des mécanismes mobilisés par les communautés pour atténuer les effets des chocs ;
- Elaborateur des plans communautaires de préparation et de gestion des catastrophes pour les communes ciblées du projet : Préfecture de la Nana-Mambéré (commune de Bouar, Baoro, et Baboua), et la préfecture de l’Ouham (Bossangoa centre, Ndoro Mboli, Soumbe, Koro Mpoko, Ouham-Bac et Nana-Bakassa centre).
- Accompagner les communautés et les responsables locaux (leaders) préfectoraux et communaux (services techniques, autorités administratives) à s’entendre sur les mesures à prendre pour faire face ou réduire les effets des chocs.
Le dossier complet d’appel d’offres peut être demandé aux adresses suivantes :
Comment postuler
Le dossier d’offre doit être composé d’une offre technique et financière détaillée.
L’offre technique présentera de manière succincte :
- La compréhension des termes de référence selon le consultant ;
- Les méthodologies et approches proposées au regard des objectifs ;
- Un plan de travail comprenant un chronogramme prévisionnel ;
- Une brève présentation du consultant et de ses collaborateurs dans le cas échéant avec son/leur expérience professionnelle (CV annexé(s)).
L’offre financière présentera :
- Les détails des coûts des honoraires du consultant par rapport aux différentes phases de la mission;
- Le détail des coûts des per diem des consultants et des coûts de déplacement ;
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Les différents coûts de production des documents de travail et de rapports ainsi que les besoins de communication ;
Les offres seront transmises, en version électronique au plus tard le Lundi 07/07/2025 avec la réf : CF_BGI_CONSULT_001 _ AV1 _ SAME simultanément aux adresses emails citées pour le retrait du Dossier d’Appel d’Offre .
