Dans la région du Djôrô, deux coopératives d’artisans miniers voient le jour, marquant un tournant dans la régularisation du secteur conformément au nouveau Code minier.
Artio Hien, directeur régional de l’Énergie, des Mines et des Carrières de la région du Djôrô, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’assemblée générale constitutive des coopératives simplifiées d’artisans miniers. L’événement s’est tenu dans la commune de Dolo, province de la Bougouriba, en présence du conseiller technique Dramane Bitibaly.
La rencontre s’inscrit dans une démarche nationale visant à encadrer l’activité minière artisanale, longtemps cantonnée à l’informel. « La réussite de cette initiative va dépendre de la capacité des acteurs à conjuguer les efforts dans un esprit de dialogue, de transparence et de responsabilité », déclare Iliassa Ouedraogo, président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Dolo.
Pour Ouedraogo, cette assemblée marque un moment historique : « C’est la première fois qu’un processus de formalisation d’un site d’exploitation artisanale est engagé avec autant de rigueur, d’inclusivité et de responsabilité ».
Le directeur régional, Artio H., précise les contours de cette réforme. Désormais, l’exploitation artisanale de l’or ne pourra s’exercer qu’à travers des structures coopératives officielles. Cette transformation vise à répondre aux effets néfastes d’un secteur jusqu’ici non régulé. L’administration des mines a ainsi engagé des réformes profondes, imposant le regroupement des artisans en entités reconnues.
Avant la formation des deux coopératives, Lamsa Pierre Zougouri, représentant de la Direction générale de la géologie et des mines (DGMG), a présenté l’approche coopérative dans l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAP) au Burkina Faso. Les artisans présents ont ensuite constitué un présidium pour conduire les débats.
Les discussions ont abouti à la création de deux coopératives simplifiées d’artisans miniers, dont les statuts et règlements intérieurs ont été adoptés par acclamation, formalisant ainsi un secteur longtemps resté dans l’ombre de l’économie nationale.