L’équipe de France va tenter de tourner la page d’un Euro-2024 décevant et enclencher une nouvelle dynamique lors de sa rentrée en Ligue des nations face à l’Italie, le 6 septembre 2024 au Parc des Princes.
Malgré une demi-finale, le Championnat d’Europe a laissé un goût amer et la défaite contre l’Espagne (2-1), futur vainqueur, a été suivie par un flot de critiques sur la qualité du jeu des Bleus, l’animation offensive (4 buts inscrits en six matches, un seul dans le jeu) et les choix tactiques de Didier Deschamps.
Une impression générale plus que mitigée qui a occulté le résultat proprement dit et l’accession des Tricolores au dernier carré, la 5e pour le sélectionneur depuis sa nomination en 2012 (Euro 2016 et 2024, Coupe du monde 2018 et 2022, Ligue des nations 2021).
Le bilan de Deschamps, sous contrat jusqu’en 2026 et confirmé à son poste au lendemain du tournoi continental, est incontestable et son palmarès reste unique dans les annales mais le technicien doit tout de même impulser un nouvel élan à sa formation pour éloigner les nuages et se projeter avec plus de sérénité vers le Mondial.
En recevant l’Italie puis la Belgique, deux pays prestigieux mais loin de leur splendeur actuellement, la France et son sélectionneur n’auront cependant pas la tâche facile et ne seront pas à l’abri de secousses en cas de contre-performances.
L’idée pour Deschamps est de profiter de la Ligue des nations pour « oxygéner » son équipe en voyant « un maximum de joueurs » d’ici la fin de l’année, en attendant le début des qualifications pour la Coupe du monde, en mars 2025. Il a ainsi ouvert la porte des Bleus à deux médaillés d’argent olympiques, l’attaquant Michael Olise et le milieu Manu Koné, avant que les blessures ne l’obligent à élargir davantage son groupe (Loïc Badé, Lucas Digne, Mattéo Guendouzi).
Mbappé revanchard
Y aura-t-il des évolutions dans le style des Bleus, jugé très restrictif à l’Euro? « Ce n’est pas changer pour changer« , a lancé le sélectionneur, qui n’a pas touché à son staff.
« Il y a toujours eu des débats. Ça fait partie du métier. Ce n’est pas ce qui est important. Chacun est libre de dire, d’écrire, ce qu’il souhaite. Ce n’est pas ça qui va influencer quoi que ce soit. Je ne suis pas aveugle. Qu’on soit capable de faire plus, oui. Est-ce qu’on était capables de faire plus à l’Euro? Je ne pense pas« , a-t-il également déclaré en divulguant sa liste de joueurs le 29 août.
Si la défense a donné entière satisfaction en Allemagne, l’attaque a cristallisé les mécontentements et sera particulièrement surveillée dès vendredi. Kylian Mbappé, dont l’Euro a été un calvaire (fracture du nez, un seul but sur pénalty), aura à coeur d’effacer la piètre image laissée il y a deux mois. Le capitaine arrive avec un moral en hausse après avoir ouvert son compteur en Liga en réussissant un doublé avec le Real Madrid dimanche face au Betis Séville (2-0).
L’ancien Parisien pourrait être associé à son ex-coéquipier Bradley Barcola, très en vue au PSG et qui tape à la porte du onze de départ. Une titularisation à gauche du joueur de 22 ans replacerait Mbappé dans l’axe, sa position désormais au Real. Olise, la révélation des JO côté français, devrait également avoir sa chance.
On attend aussi une réaction du côté d’Antoine Griezmann, qui a vu son statut de titulaire indiscutable sérieusement ébréché à l’Euro.
Cadre historique des Bleus et artisan majeur du sacre mondial de 2018, le joueur de l’Atlético Madrid, qui aura 35 ans au Mondial-2026, retrouvera-t-il son rang ? Le forfait au milieu d’Aurélien Tchouaméni et l’absence d’Adrien Rabiot, toujours à la recherche d’un club, devraient théoriquement pousser Deschamps à l’aligner d’entrée.
Les Italiens sont eux loin de bomber le torse en arrivant à Paris. Les quadruples champions du monde sont à la recherche de leur glorieux passé après avoir manqué les deux dernières Coupes du monde et s’être faits sortir en 8e de finale de l’Euro. L’occasion rêvée pour les Bleus de saisir l’occasion afin de repartir sur de bonnes bases.
Avec AFP