La fédération irlandaise de football a décidé ce samedi 8 novembre 2025 de demander officiellement à l’UEFA la « suspension immédiate » d’Israël des compétitions européennes, une démarche inédite depuis l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur à Gaza le 10 octobre.
L’Assemblée générale de la Football Association of Ireland (FAI) a voté en faveur de cette motion durant une session extraordinaire, est-il précisé dans un communiqué.
La fédération turque a réclamé une telle mesure en septembre, comme la patronne de la fédération norvégienne Lise Klaveness. « Personnellement, je pense que si la Russie est exclue, Israël devrait aussi être exclu », avait affirmé celle qui est également membre du comité exécutif de l’UEFA.
La motion votée par l’Irlande est cependant la première depuis le cessez-le-feu, qui avait fait retomber la pression pesant sur les instances du football.
Malgré les spéculations le mois dernier au sujet d’une suspension imminente d’Israël par l’UEFA, le comité exécutif ne s’est jamais réuni pour l’examiner. La FIFA, organe de gouvernance mondiale du ballon rond, a de son côté exclu toute sanction de ce type.
« La FIFA ne peut pas résoudre les problèmes géopolitiques, mais elle peut et doit promouvoir le football à travers le monde en exploitant ses valeurs unificatrices, éducatives, culturelles et humanitaires », a déclaré son patron, Gianni Infantino, début octobre.
Le président de l’UEFA Aleksander Ceferin confiait lui en septembre au journal Politico son opposition à « l’idée de bannir les athlètes », soulignant que la mise au banc sportive des Russes n’avait eu aucun effet sur le conflit ukrainien.
Les deux instances se savent sous la menace d’un recours judiciaire si elles agissent contre Israël, à l’image de celui intenté par la fédération russe au printemps 2022.
Le Tribunal arbitral du sport avait certes validé leurs décisions, mais il avait pour cela invoqué « la réaction mondiale sans précédent » contre l’invasion de l’Ukraine, marquée par des sanctions internationales et par les boycotts de fédérations menaçant la bonne tenue du Mondial-2022.
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