Fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger : qui a plus à perdre ?

Crise Bénin-Niger : « je t’aime, moi non plus », Patrice Talon et Tiani retrouve le chemin de la raison

Crédit Photo : LSi Africa/Présidence de la République du Bénin

Après les sanctions imposées par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Niger après le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum du pouvoir, l’institution régionale a décidé de lever toutes les mesures.

Ainsi, conformément aux décisions de la CEDEAO, le Bénin a ouvert sa frontière avec son voisin, le Niger.

Plusieurs semaines après l’annonce de la levée des sanctions par la CEDEAO, le Niger dirigé par des militaires n’a toujours pas levé le blocus frontalier.

Cette situation suscite de l’incompréhension du côté béninois et des populations des deux États.

Qui a le plus à perdre dans ce contexte de fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger ?

Selon l’économiste, Adamou Louche, « l’absence des réactions des autorités ainsi que le maintien de la fermeture des frontières ont de quoi susciter des interrogations au regard de l’impact du blocus économique qui continue de se faire encore sentir d’une part auprès de la population, qui aspire à reprendre une vie normale, et donc vaquer à ses occupations quotidiennes. 

D’autre part, cette situation touche en partie, l’espoir, suscité par la levée des sanctions auprès des opérateurs économiques, notamment qui espéraient reprendre rapidement leurs échanges après plusieurs mois de suspension.” 

Dans la même logique, a-t-il ajouté, « ce silence des autorités ne devrait sans doute pas tarder et on devrait donc bientôt assister à la réouverture très prochaine de ses frontières pour à la fois éviter de provoquer la colère de la population après plusieurs mois de forte cohésion sociale.

 Il n’est pas aussi à leur dire le coût économique et social, lié à la crise et donc aux sanctions, et surtout éviter que la pénurie de bien de consommation courante ne provoque davantage une hausse vertigineuse de leur prix” .

« Bien que la fermeture de la frontière avec le Bénin soit soutenue par plusieurs nigériens, le maintien de cette mesure fait souffrir les opérateurs économiques, les transporteurs et les populations transfrontalières. 

La solution alternative proposée par le Togo est plus coûteuse et compliquée en termes de sécurité, informent les économistes. Un conteneur de Cotonou à Niamey qui était à 1,2 million de FCFA via Malanville, coûte 3,6 millions voire 4 millions de FCFA en empruntant le tronçon du Togo vers Kaya, pour venir à Niamey », va conclure Adamou Louche.

  Retrouvez l’actualité sur notre compte TikTok