Depuis de nombreux mois, la frontière entre le Niger et le Bénin est fermée et c’est une situation pénible à vivre pour les usagers.
Avant la fermeture de la frontière, cet axe routier était très emprunté au quotidien par des centaines d’usagers et par les camions pour le transport de marchandises.
Au mois de mai, le Bénin et le Nigeria ont ouvert une voie de contournement pour contourner la fermeture de la frontière au grand bonheur des usagers.
L’axe passe désormais par le poste frontière de Segbana, à une centaine de kilomètres à l’Est de la localité béninoise de Kandi, un soulagement pour les chauffeurs routiers.
L’un d’eux se repose sur une couchette, à l’ombre de son camion. Il transporte des tôles qui doivent aller jusqu’au Niger. « On était à Malanville, mais on ne pouvait pas continuer et ils ont changé de destination. Maintenant, on rentre à Samia, au Nigeria, pour décharger et un autre camion nigérien peut venir chercher la marchandise pour l’amener au Niger », indique-t-il.
La marchandise est restée plusieurs semaines à Malanville, avant que son patron lui demande de prendre cette voie de contournement, une route asphaltée, à l’est de Kandi, que longent quelques troupeaux et qui conduit à la frontière nigériane.
Benoit est arrivé il y a quelques jours à Segbana, en provenance d’Allada, avec son chargement de spaghettis. Il attend de pouvoir décharger : « Avant, on faisait Cotonou / Malanville pour rentrer au Niger, à Diffa, Maradi.
Maintenant qu’ils ont trouvé une nouvelle voie, on veut commencer et c’est bon pour moi parce qu’avant, j’étais à la maison et ça fait huit mois que j’étais comme ça. »
« Un début de solution », après de longs mois de perturbation de l’activité, commente un transitaire béninois. Il plaide pour l’ouverture d’autres routes de contournement via le Nigeria.
À Malanville, à la frontière nigérienne, commerçants et autorités locales demandent la réouverture de la voie Bodjécali / Ilouwa vers le Nigeria, pour faire respirer un peu l’économie locale.