Une nouvelle encourageante vient d’arriver des États-Unis pour les pays d’Afrique centrale qui utilisent le FCFA.
En effet, le Fonds Monétaire International (FMI), une organisation internationale basée à Washington, a déclaré le 26 février 2025 qu’il fait confiance aux réformes mises en place par ces pays pour améliorer leur situation financière dans les prochains mois.
C’est une annonce importante, car ces réformes contribuent à maintenir la valeur du FCFA par rapport à l’euro.
Une partie de ces pays, regroupés dans ce qu’on appelle la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), traversent une période économique difficile.
Selon leur Banque centrale, ils disposent actuellement de réserves en devises étrangères d’environ 3058 milliards de FCFA (environ 4,85 milliards de dollars). C’est mieux que l’année précédente, mais pas encore suffisant pour garantir une sécurité totale.
Pour comprendre l’importance de ces réserves, imaginez-les comme l’épargne d’un pays. Elles permettent notamment de payer les importations (produits achetés à l’étranger).
Présentement, les pays de la CEMAC ont assez de réserves pour couvrir 4,3 mois d’importations. Les experts recommandent 5 mois pour des pays qui, comme ceux de la CEMAC, dépendent beaucoup du pétrole.
Le problème, c’est que la production de pétrole de ces pays diminue, alors que son prix reste bas sur les marchés mondiaux. En même temps, ces pays doivent acheter à l’étranger des produits pétroliers raffinés (comme l’essence) à des prix élevés, car leurs propres raffineries fonctionnent mal ou sont à l’arrêt.
Face à cette situation préoccupante, les chefs d’État de la CEMAC se sont réunis en urgence en décembre 2024 à Yaoundé (Cameroun) pour éviter une dévaluation du FCFA. Une dévaluation signifierait que la monnaie perdrait de sa valeur, ce qui rendrait les produits importés plus chers pour la population.
Le FMI reste optimiste pour le FCFA
Heureusement, le FMI reconnaît les efforts de ces pays tout en soulignant que des défis importants demeurent. L’économie de la région a ralenti en 2023, avec une croissance de seulement 2,5%. Elle s’est un peu améliorée en 2024 (3,2%), mais devrait ralentir à nouveau en 2025 (2,8%).
L’inflation, c’est-à-dire l’augmentation des prix, reste élevée à 4,3%, ce qui réduit le pouvoir d’achat des habitants. Pour lutter contre cette inflation, la Banque centrale maintient son taux d’intérêt directeur à 5% et injecte régulièrement de l’argent dans les banques pour faciliter les prêts.
L’exemple du Cameroun, principale économie de la région, illustre bien les difficultés rencontrées. Le pays doit rembourser 250 millions de dollars en novembre 2025 et se prépare à une élection présidentielle, période souvent marquée par des dépenses publiques importantes. De plus, les banques camerounaises ont prêté beaucoup d’argent à des États de la région qui ont du mal à rembourser.
Malgré ces défis, la situation n’est pas désespérée. Les pays de la CEMAC sont moins endettés que beaucoup de pays développés, avec une dette moyenne représentant 53% de leur richesse nationale. Cependant, ils ne peuvent pas facilement emprunter davantage, car les organismes internationaux leur imposent des limites strictes.
Pour l’avenir, le FMI prévoit une amélioration progressive. D’ici 2029, la croissance pourrait atteindre 3,6%, notamment grâce au développement d’activités économiques non liées au pétrole. Les réformes en cours devraient améliorer la gouvernance et le climat des affaires.
Cette confiance du FMI est donc une bonne nouvelle pour le FCFA et les populations qui l’utilisent. Elle montre que malgré les difficultés, ces pays sont sur la bonne voie pour renforcer leur économie et assurer la stabilité de leur monnaie. Cependant, beaucoup reste à faire pour garantir un avenir économique prospère à la région.