Face aux importations alimentaires, l’Égypte accélère l’extension de ses surfaces agricoles

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Crédit photo : DR

Face aux importations alimentaires, l’Égypte a décidé  d’accélérer l’extension de ses surfaces agricoles.

En effet, entre 2021 et 2023, le pays a dépensé près de 16,4 milliards de dollars pour acquérir des céréales, des oléagineux, du sucre, de la viande et des produits laitiers. Cette situation a éveillé une profonde inquiétude au sein des autorités, qui ont décidé d’agir avec détermination.

Le gouvernement égyptien a annoncé, le 31 août 2025, un plan ambitieux visant à attirer 127,4 milliards de livres égyptiennes, soit 2,6 milliards de dollars, de financements privés dans le secteur agricole pour l’exercice 2025/2026. Cette décision place le secteur privé au cœur de la stratégie nationale pour renforcer la sécurité alimentaire et réduire la vulnérabilité du pays.

Les priorités dévoilées par le ministère de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale témoignent de cette volonté. Les autorités ont misé sur l’expansion des terres cultivables dans les zones désertiques, comme Toshka, le Sinaï ou encore le Nouveau Delta. Elles ont aussi mis en avant la modernisation des systèmes d’irrigation, le développement des serres agricoles et l’amélioration des rendements, avec un accent particulier sur des filières stratégiques telles que le maïs, le coton et les oléagineux.

L’Égypte a vu dans la valorisation de ses zones arides une occasion historique. Avec moins de 5 % du territoire constitué de terres arables, chaque parcelle conquise sur le désert symbolise une victoire.

En août 2025, un succès inédit a suscité un grand espoir : le pays a réussi à cultiver du coton, pour la première fois, dans les conditions désertiques du sud du Sinaï grâce à des infrastructures d’irrigation modernes. Cet exploit a éveillé l’intérêt de nouveaux investisseurs et a ouvert la voie à des cultures à grande échelle dans ces régions autrefois jugées stériles.

Le pays a donc choisi de transformer son destin en misant sur la force conjointe du secteur public et du secteur privé. Les terres désertiques, autrefois synonymes de limites, sont devenues un espace de conquête et d’opportunités. À travers ces efforts, le gouvernement a exprimé une conviction forte : l’avenir du pays dépend de sa capacité à produire localement et à libérer son potentiel agricole.

Dans ce contexte, les projets agricoles en Égypte incarnent bien plus qu’un simple programme économique. Ils représentent un élan de résilience et une quête d’indépendance. Ils prouvent aussi que les défis agricoles en Égypte peuvent se transformer en leviers de croissance et d’espoir pour les générations à venir.

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