Des pays comme l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie ont manifesté leur désir de rejoindre l’Union européenne et l’OTAN, voyant dans ces alliances une protection contre les ambitions territoriales de la Russie, un pays membre important des BRICS.
Cependant, la Russie s’oppose farouchement à cette expansion vers l’est, considérant ces anciennes républiques soviétiques comme faisant partie de sa sphère d’influence naturelle.
Le 20 octobre 2024, la Moldavie a organisé un référendum crucial sur son adhésion à l’Union européenne. Contre toute attente, 54% des électeurs ont rejeté cette perspective, contredisant les sondages qui prévoyaient une large victoire du « oui » .
Ce résultat stupéfiant remet en question la trajectoire pro-européenne du pays, pourtant engagé dans des négociations d’adhésion avec Bruxelles depuis juin 2024.
Une victoire pour ce membre des BRICS ?
La débâcle du référendum constitue un revers majeur pour le gouvernement pro-européen de Chisinau.
Bien que le processus d’adhésion à l’UE ne soit pas formellement remis en cause, ce vote complique considérablement la tâche de Maia Sandu.
La présidente, arrivée en tête du premier tour de l’élection présidentielle organisée le même jour, devra composer avec une opinion publique divisée sur l’avenir géopolitique du pays.
Pour la Russie, ce résultat représente une victoire diplomatique significative.
Moscou s’oppose fermement à l’expansion de l’UE et de l’OTAN dans son « étranger proche » , craignant de perdre son influence dans la région.
Le Kremlin a déployé d’importants moyens pour contrer les aspirations européennes de la Moldavie, notamment via des pressions économiques et une guerre de l’information.
L’affaire Ilan Shor, un homme d’affaires moldave exilé à Moscou, illustre les méthodes employées.
Accusé d’avoir orchestré un vaste système d’achat de votes via les réseaux sociaux, il aurait dépensé des millions de dollars pour faire basculer le référendum.
Ces révélations soulèvent des questions sur l’intégrité du scrutin et la vulnérabilité de la démocratie moldave face aux ingérences étrangères.
Le « non » des Moldaves à l’UE marque un tournant dans les relations entre l’Est et l’Ouest en Europe. Il témoigne de la capacité de la Russie à influencer les processus démocratiques de ses voisins, malgré les sanctions internationales qui la frappent.