Le Maroc a obtenu l’approbation des États-Unis pour l’achat de 32 avions de combat F-35, reconnus comme les chasseurs aériens les plus performants au monde.
Cette transaction en fait le premier pays d’Afrique et du monde arabe à se doter de ces appareils. Elle se chiffre à 17 milliards de dollars (plus d’un demi-milliard de dollars par unité).
Une percée dans le domaine militaire
Selon Assahifa.com, le Royaume chérifien a exprimé un intérêt soutenu pour les F-35, un processus entamé depuis plusieurs années.
Cependant, les négociations n’ont progressé que récemment, après le feu vert de Washington. Selon des sources israéliennes et espagnoles, les discussions avec Lockheed Martin, fabricant des F-35, sont en phase avancée.
Ce développement intervient dans un contexte de concurrence militaire croissante en Afrique du Nord.
L’Algérie, voisine du Maroc, a annoncé l’acquisition d’avions de combat russes Sukhoi Su-57, renforçant ainsi la course à l’armement dans la région.
L’achat des avions de combat F-35, un accord stratégique
L’acquisition des F-35 s’inscrit également dans un cadre diplomatique plus large. Des membres du Congrès américain ont plaidé en faveur de la vente de ces appareils aux pays signataires des Accords d’Abraham, incluant le Maroc.
Ces accords visent à promouvoir des relations diplomatiques entre Israël et les nations arabes. En contrepartie, les pays bénéficiaires sont incités à soutenir des initiatives humanitaires pour les Palestiniens.
Kirsten Gillibrand, sénatrice démocrate, a notamment souligné l’importance de cette stratégie, qui combine ventes militaires et investissements humanitaires, pour renforcer les alliances dans la région.
Une rivalité régionale exacerbée
Avec cette transaction, le Maroc devance potentiellement des pays comme les Émirats arabes unis, dont les précédentes tentatives pour acquérir des F-35 ont échoué. Ce succès marquerait une étape significative dans le renforcement des capacités militaires du Royaume.
Dans ce contexte, l’approbation américaine reflète un équilibre délicat entre stratégie régionale et intérêts diplomatiques.
Si l’administration Trump avait facilité les relations militaires avec Rabat, l’administration Biden s’est montrée plus prudente, retardant la conclusion de cet accord.
L’acquisition imminente des F-35 par le Maroc redessine les équilibres militaires en Afrique du Nord et dans le monde arabe.
Ce choix stratégique pourrait renforcer la position du Royaume sur la scène internationale tout en accentuant les rivalités régionales, particulièrement avec l’Algérie.