F-35 américains : ce pays européen tourne dos aux États-Unis et se rapproche de…  

F-35 américains : ce pays européen tourne dos aux États-Unis et se rapproche de…  

Crédit Photo : CNEWS

Alors que la Suisse s’interroge sur son avenir stratégique, un sondage révèle une opposition croissante à l’achat des F-35 américains, reflétant un désir de rapprochement avec l’Europe.

Les récentes décisions en matière de défense en Suisse suscitent un débat intense et passionné au sein de la population. Alors que le gouvernement envisage l’acquisition d’avions de chasse américains F-35, une vague d’opposition se manifeste, traversant les frontières politiques et régionales.

Cette situation révèle non seulement un rejet de la proposition actuelle, mais aussi un désir plus profond de redéfinir la stratégie d’armement du pays.

À travers cette analyse, nous explorerons les raisons de cette opposition, le sentiment pro-européen qui émerge, et les implications géopolitiques qui en découlent.

Les Suisses tournent le dos aux F-35 américains : un rejet majoritaire et transversal

Selon un sondage réalisé par Tamedia, une majorité significative de la population suisse, soit 66 %, exprime son opposition à l’achat des avions de chasse F-35 américains. Ce chiffre est révélateur d’un consensus national rare, allant au-delà des habituels clivages politiques.

Ce rejet est visible même parmi les partisans de l’Union démocratique du centre (UDC), où seulement 44 % soutiennent encore ce contrat.

Les différences régionales sont également marquantes. En Suisse romande, l’opposition est particulièrement forte avec seulement 17 % de soutien, contre 35 % en Suisse alémanique.

 Ces disparités reflètent des visions divergentes quant au rôle de la neutralité suisse et aux alliances stratégiques à privilégier. Ce mouvement d’opposition témoigne d’une volonté de repenser les partenariats stratégiques du pays, en tenant compte de nouvelles réalités géopolitiques.

Le sentiment anti-F-35 s’inscrit dans une tendance plus large de défiance vis-à-vis des États-Unis, accompagnée d’une orientation pro-européenne.

Le sondage indique que 82 % des Suisses préfèreraient que leur pays se tourne vers des fournisseurs européens pour ses équipements militaires. Cette préférence est partagée par une majorité de sympathisants politiques, y compris au sein de l’UDC.

77 % des personnes interrogées soutiennent le renforcement des relations avec l’Union européenne et 71 % prônent une collaboration accrue avec l’OTAN, démontrant un intérêt marqué pour des alliances plus proches géographiquement et culturellement.

Cependant, l’attachement à la neutralité reste fort, avec seulement 37 % favorables à une adhésion formelle à l’OTAN. Ces chiffres montrent un désir de redéfinir les alliances tout en préservant l’identité suisse.

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