Les pays du Maghreb orientent leur économie par le renforcement des exportations, considéré comme un levier essentiel de croissance.
Au Maroc, en Algérie comme en Tunisie, des politiques de soutien aux secteurs productifs ont été mises en place pour encourager les entreprises à se positionner sur les marchés extérieurs. La Tunisie, en particulier, vient de franchir un seuil remarquable dans ce processus.
Exportations : la Tunisie réalise une performance historique en mai 2025
En mai 2025, le pays a exporté pour 6,1 milliards de dinars tunisiens de marchandises. C’est un chiffre jamais atteint auparavant sur un seul mois, d’après Mourad Ben Hassine, le directeur du Centre de promotion des exportations (CEPEX), qui s’est exprimé à l’occasion du Concours national, selon la presse locale. En tout, entre janvier et fin mai, les exportations ont rapporté 26,8 milliards de dinars.
Ce niveau d’exportation reflète un effort visible d’accompagnement des entreprises tunisiennes dans leur développement à l’international.
Le rôle du CEPEX est central dans ce processus, avec des actions visant à renforcer la compétitivité des exportateurs et à faciliter leur accès à de nouveaux marchés.
Les progrès enregistrés résultent d’un cadre stratégique précis, appuyé par des mesures de soutien ciblées.
Plutôt que de viser une expansion brutale, la Tunisie semble adopter une approche progressive, orientée vers la stabilité et la qualité des exportations. Cette orientation repose sur une meilleure structuration des filières, l’optimisation logistique et un travail de mise en conformité avec les exigences des marchés extérieurs.
L’augmentation des revenus à l’exportation ne signifie pas nécessairement une transformation immédiate du modèle économique tunisien, mais elle indique que certaines orientations portent leurs fruits.
L’évolution reste à surveiller dans la durée, mais les chiffres du premier semestre 2025 montrent que les mesures mises en œuvre trouvent un écho sur le terrain.
Dans une région où les économies cherchent à renforcer leur autonomie, le cas tunisien montre qu’une stratégie basée sur l’exportation peut produire des résultats concrets.
Ce développement n’est pas spectaculaire, mais il est significatif dans un contexte où les marges de manœuvre économiques sont souvent réduites.