Exploitation d’or au Mali : un drame mortel frappe le pays

mine d'or Bilalkoto

Crédits photo : bamada / DR

A Bilalkoto, dans le sud-ouest du Mali, un drame mortel impliquant la mine d’or du milieu est survenu.

Le bilan est horrible : une dizaine de femmes ont perdu la vie. Pire encore, le contexte est sensible.

Le cas de la mine d’or de Bilalkoto, un drame non isolé au Mali

Il faut savoir que ce n’est guère un drame isolé. Celui-ci intervient à peine deux semaines après celui qui avait coûté la vie à 13 personnes dans la région de Kangaba.

Ces deux accidents rapprochés mettent facilement en lumière la dangerosité des conditions d’exploitation dans ces sites non réglementés.

Pour en revenir à l’accident, il s’est déroulé ce samedi 15 février 2025. La localité aurifère de Bilalkoto a ainsi été le théâtre d’une tragédie qu’est l’effondrement d’une mine d’or.

Concrètement, une excavatrice de type Caterpillar, manœuvrée par des exploitants chinois, s’est renversée sur un groupe de femmes qui travaillaient dans une fosse à la recherche du précieux métal.

Selon les premiers témoignages recueillis sur place relayés par nos confrères d’Apanews, plusieurs dizaines de femmes auraient péri instantanément, mais ce n’est pas tout.

On compterait aussi une dizaine de blessés graves qui ont dû être transférés vers l’hôpital de Kéniéba.

Jusqu’à présent, le bilan définitif reste incertain, les opérations de secours se poursuivant dans des conditions difficiles.

Cette catastrophe fait écho à celle survenue fin janvier dans le village de Danga, cercle de Kangaba, où l’effondrement d’une mine artisanale avait causé la mort d’au moins 13 personnes, parmi lesquelles des femmes et des enfants.

La région de Kéniéba, réputée pour ses gisements aurifères, attire de nombreux exploitants, y compris des entreprises étrangères opérant parfois en marge de la légalité.

Au-delà du bilan humain, l’exploitation aurifère intensive dégrade les terres agricoles et contamine les ressources hydriques, compromettant l’avenir des communautés locales.

Face à cette situation alarmante, les appels se multiplient pour exiger des autorités maliennes une réglementation plus stricte et une supervision efficace de l’activité minière, seules à même de prévenir de nouveaux drames et d’assurer une exploitation responsable de l’or malien.