Exploitation d’or au Mali : ce géant canadien refuse de suivre les demandes du gouvernement

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Crédit photo : freekip

Le géant minier canadien Barrick Mining rejette catégoriquement la demande du gouvernement au Mali concernant la réouverture de sa mine d’or Loulo-Gounkoto.

Cette exploitation d’or au Mali, la plus importante du pays, reste fermée depuis janvier 2025 suite à un conflit entre l’entreprise et les autorités maliennes. Le gouvernement réclame entre 300 et 600 milliards de francs CFA de compensation.

Dans un communiqué publié le 26 mai 2025, Barrick Mining conteste vigoureusement l’initiative malienne.

La compagnie affirme que la demande gouvernementale ne repose sur « aucun fondement, ni en droit ni en pratique ». Cette position ferme illustre l’ampleur du différend qui paralyse l’exploitation d’or au Mali depuis plusieurs mois.

L’État malien avait saisi le Tribunal de commerce de Bamako en mai pour obtenir la réouverture du site par un nouvel organisme de gestion.

Cependant, Barrick dénonce cette démarche comme une « tentative d’ingérence » dans ses opérations. L’entreprise canadienne estime que cette initiative méconnaît ses droits légaux et contractuels.

La mine Loulo-Gounkoto a cessé ses activités en janvier 2025 après la saisie de 3 tonnes d’or par les autorités maliennes.

Cette fermeture a provoqué un effondrement spectaculaire de la production aurifère. En effet, l’exploitation d’or au Mali n’a généré que 22 000 onces d’or au premier trimestre 2025, soit une chute de 87% par rapport à l’année précédente.

Le conflit trouve ses origines dans les revendications financières du gouvernement malien. Les autorités estiment qu’elles sont en droit de récupérer un manque à gagner considérable auprès des compagnies minières présentes sur le territoire. Cette compensation réclamée varie entre 300 et 600 milliards de francs CFA selon les estimations officielles.

Plusieurs autres opérateurs de l’exploitation d’or au Mali ont déjà trouvé un terrain d’entente avec l’État.

Ces accords ont permis de résoudre leurs différends sans compromettre leurs activités. Néanmoins, Barrick Mining maintient sa position de résistance malgré une tentative de négociation rapportée en mars par l’agence Reuters.

Le Tribunal de commerce de Bamako avait initialement prévu de rendre sa décision concernant la requête gouvernementale. Toutefois, la juridiction a reporté sa délibération au lundi 2 juin 2025. Ce report témoigne de la complexité juridique du dossier et des enjeux économiques considérables en présence.

L’impact de cette crise dépasse le simple cadre de l’exploitation d’or au Mali. La fermeture de Loulo-Gounkoto affecte directement les recettes publiques du pays et l’emploi local.

Barrick Mining a néanmoins réaffirmé « sa disponibilité à reprendre les discussions sur les termes d’un accord satisfaisant ». Cette ouverture suggère que la compagnie reste disposée au dialogue malgré sa fermeté publique. Par ailleurs, le gouvernement malien n’a pas encore réagi officiellement à la déclaration de l’entreprise canadienne.

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