Une véritable aubaine financière de près de 730 milliards se profile à l’horizon pour le Maroc.
En effet, désigné co-organisateur avec l’Espagne et le Portugal de la Coupe du Monde 2030 de football, le royaume chérifien devrait engranger des retombées économiques massives évaluées à près de 730 milliards de francs CFA (environ 1.2 milliard de dollars).
Cette projection alléchante émane d’analystes chevronnés qui ont scruté l’impact potentiel de cette compétition planétaire sur les différents pans de l’économie marocaine.
Les secteurs des infrastructures et du tourisme, en première ligne, devraient être les grands bénéficiaires de cet évènement d’envergure mondiale.
Une démonstration éclatante des atouts du Maroc, cette désignation suscite déjà un engouement notable sur la place boursière de Casablanca.
Depuis le début de l’année, les volumes quotidiens moyens d’échanges ont bondi, passant de 13,8 millions de dollars en 2023 à 21,2 millions.
Une flambée que le patron de la Bourse, Tarik Senhaji, attribue notamment au rayonnement apporté par l’obtention du Mondial 2030.
Ce qu’impliquent les 730 milliards possibles du Maroc
Au-delà de cette visibilité inédite, d’autres facteurs favorables nourrissent l’optimisme ambiant. La maîtrise de l’inflation, mais aussi les investissements liés à la reconstruction post-séisme de 2023 insufflent un vent porteur sur les marchés financiers marocains.
« Relier le Maroc au reste du monde », argumente M. Senhaji, convaincu que cette vitrine planétaire permettra d’extraire durablement le Royaume du giron régional moyen-oriental auquel il est parfois injustement cantonné.
Bien décidé à surfer sur cette dynamique, le dirigeant de la deuxième place africaine vise un renforcement accru de la Bourse de Casablanca.
L’introduction prochaine de produits dérivés, d’une chambre de compensation, mais aussi de fonds indiciels cotés (ETF) et de fonds immobiliers (REIT) devrait contribuer à élargir l’assise de ce moteur économique.
Dans cette optique, M. Senhaji entend également démocratiser davantage l’accès au marché des capitaux, jugé trop « élitiste » jusqu’ici.
Attirer de nouvelles entreprises vers la cote sera l’un des défis majeurs pour accompagner cette embellie et consolider les perspectives de croissance du Royaume.
Si le pays devra temporairement composer avec une moindre activité boursière lors des matches, comme l’a montré l’expérience sud-africaine en 2010, l’organisation du Mondial 2030 promet d’insuffler un formidable élan au développement économique du Maroc. De quoi en faire un investissement gagnant sur tous les plans.
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