Du cuivre et des hommes, une nouvelle bataille s’annonce en Afrique autour des précieuses réserves du métal rouge.
Dans l’arène minière zambienne, un nouvel acteur vient de faire une entrée fracassante avec la volonté affichée de bousculer les équilibres établis par la Chine.
C’est le géant émirati International Holding Company (IHC) qui aurait jeté son dévolu sur la mine de cuivre de Lubambe.
Une cible de choix pour ce poids lourd d’Abu Dhabi qui cherche à doubler sur le fil Pékin dans la course au rachat de ce fleuron minier.
Une offensive à haute valeur stratégique qui vise à briser le monopole chinois sur l’or rouge zambien.
Car le projet Lubambe, qui a produit 15.000 tonnes l’an dernier, fait déjà l’objet d’un accord de rachat par JHCX Mining, un acteur incontournable dans l’extraction du cuivre en RDC voisine.
Reste à connaître les réelles intentions des Émiratis dont la branche minière IRH n’a pour l’heure transmis aucune offre ferme et définitive pour s’arroger les actifs convoités.
Un simple tir de semonce ou la promesse d’une future guerre des enchères entre Golfe Persique et Empire du Milieu ?
Quoi qu’il en soit, cet appétit émirati confirme l’intérêt grandissant des pétromonarchies pour le cuivre africain, véritable or noir de la transition énergétique à venir.
Une ruée vers le cuivre qui voit les capitaux du Golfe suivre les traces de l’Occident pour disputer à Pékin le contrôle des mines stratégiques d’Afrique.
Un vent de convoitise qui pourrait bien profiter aux États producteurs, désormais en position de faire monter les enchères.
À condition toutefois de jouer finement la carte de l’équilibre entre les différents prétendants pour éviter d’éventuels conflits d’intérêts contre-productifs. Le défi de l’Afrique sera de négocier au mieux cette nouvelle ruée vers le cuivre.
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