Dans le paysage industriel nigérian, la raffinerie Aliko Dangote s’affirme comme un géant en pleine croissance.
Le 20 juillet, son fondateur éponyme a dévoilé des perspectives ambitieuses : l’installation devrait atteindre 85% de sa capacité de production d’ici fin 2024, soit 550 000 barils par jour (bpj).
Depuis son lancement en janvier 2024, cette infrastructure colossale a progressivement augmenté sa cadence, passant de 50% à une projection de 85% de sa capacité totale de 650 000 bpj.
Un bond significatif qui s’accompagnera du démarrage de la production d’essence dès août, élargissant ainsi son portfolio de produits.
Toutefois, cette montée en puissance ne se fait pas sans embûches. Aliko Dangote a souligné un défi majeur : l’approvisionnement en pétrole brut.
Face à des livraisons nationales insuffisantes – seulement 5 cargaisons reçues de la NNPC contre 15 prévues – la raffinerie a dû se tourner vers l’international, important du brut brésilien et américain.
Pour sécuriser ses approvisionnements, l’entreprise a tissé des partenariats stratégiques, notamment avec TotalEnergies, et lancé un appel d’offres pour 2 millions de barils mensuels de brut West Texas Intermediate sur un an.
Malgré ces obstacles, la raffinerie d’Aliko Dangote, fruit d’un investissement pharaonique de 20 milliards de dollars, maintient le cap.
Cette augmentation prévue de sa capacité témoigne de sa résilience face aux aléas du marché pétrolier et aux défis logistiques locaux.
Ainsi, ce projet titanesque continue de tracer sa route, s’imposant comme un acteur incontournable de l’industrie pétrolière africaine, tout en jonglant habilement entre ambitions de croissance et réalités du terrain.