Les États-Unis ont limité l’octroi de visas à plusieurs pays africains, dont le Togo et le Burundi. Cependant, certaines catégories de personnes restent éligibles, malgré la suspension en vigueur.
La mesure, annoncée dans une proclamation présidentielle le 4 juin 2025, concerne 19 pays.
Elle suspend la délivrance de plusieurs types de visas notamment les visas de tourisme (B1/B2), d’étudiant (F, M) et de programmes d’échange (J), ainsi que les visas d’immigrant, y compris ceux attribués par la loterie (DV Lottery).
Toutefois, les conjoints, enfants et parents de citoyens américains ne sont pas concernés par cette suspension.
L’Ambassade des États-Unis au Togo l’a confirmé en réponse à un citoyen qui s’interrogeait sur le cas de sa femme togolaise en attente de visa.
« Les seules exceptions sont les visas d’immigrant pour les parents, enfants, et conjoints des citoyens américains », a écrit l’ambassade.
États-Unis : ce qui explique la suspension des visas à certains Africains
Les Etats-Unis ont limité l’accès aux visas pour plusieurs motifs. Pour certains pays, c’est pour éviter l’arrivée de terroristes sur leur territoire.
Mais si les pays africains subissent cette mesure, c’est en grande partie à cause du non-respect des lois de l’immigration par les ressortissants africains.
Selon l’ambassade américaine au Togo, la suspension du pays n’est pas liée « aux affiliations à des groupes internationaux ».
Elle s’inscrit dans « le cadre d’une révision des politiques de délivrance des visas » pour « protéger l’intégrité des systèmes d’immigration américains ».
Le Burundi est également sur la liste des pays concernés. Là-bas, l’ambassade américaine a été plus explicite sur les raisons de la suspension.
Elle a expliqué que cette décision découle du fait que de nombreux voyageurs ne quittent pas le territoire américain à l’expiration de leur visa.
« Le respect des règles de visa est une responsabilité nationale », a-t-elle souligné sur X.
Outre le Togo et le Burundi, d’autres pays africains comme la Guinée équatoriale, le Tchad, la Libye, la Somalie ou l’Érythrée sont aussi touchés, tout comme des pays hors du continent tels que Haïti, l’Afghanistan, l’Iran et le Venezuela.
Ces restrictions illustrent le durcissement de la politique migratoire des États-Unis. Si elles compliquent les projets de voyage ou d’études pour de nombreux citoyens, elles laissent néanmoins une voie ouverte pour les familles de citoyens américains.