La décision est tombée comme un couperet ce mardi 21 janvier. Donald Trump a annoncé le retrait de la protection du Secret Service dont bénéficiait John Bolton, son ancien conseiller à la sécurité nationale.
Cette mesure intervient dans un contexte particulièrement sensible, alors que Bolton fait l’objet de menaces d’assassinat de la part de l’Iran.
Ces menaces sont liées à l’élimination du général iranien Qassem Soleimani en janvier 2020, une opération approuvée sous la présidence Trump.
La justice américaine avait d’ailleurs inculpé en août 2022 un membre présumé des Gardiens de la révolution iranienne, Shahram Poursafi, pour avoir tenté d’orchestrer l’assassinat de Bolton.
Une revanche personnelle de Donald Trump aux implications sécuritaires
Le président américain n’a pas masqué son mépris envers son ancien conseiller, le qualifiant publiquement d’ »idiot » lors d’une conférence de presse. Trump a justifié sa décision en remettant en question la nécessité d’une protection à vie pour les hauts responsables.
Pourtant, la menace iranienne reste tangible, comme en témoigne l’arrestation récente d’Asif Merchant, un Pakistanais de 46 ans accusé d’avoir cherché à recruter des tueurs à gages.
Cette affaire, bien que démentie par Téhéran, souligne la persistance des tensions. Un décret présidentiel accompagnant cette décision accuse également Bolton d’avoir divulgué des informations sensibles datant de son passage à la Maison Blanche.
Les répercussions diplomatiques
Cette mesure de rétorsion dépasse le cadre d’une simple querelle personnelle. Elle révèle la complexité des relations entre les États-Unis et l’Iran, notamment autour de l’héritage de l’élimination de Soleimani.
Les autorités américaines maintiennent une récompense de 20 millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation de Poursafi, démontrant la gravité des menaces pesant sur Bolton.
Cette situation met en lumière les conséquences durables des décisions prises pendant le premier mandat de Trump sur la sécurité des anciens responsables américains.