Alors que les demandes de visa pour les États-Unis sont souvent sources de tracas administratifs et de potentiels refus, il existe un pays dont aucun résident n’essuie de refus pour entrer aux États-Unis : la principauté de Monaco.
Sur l’année fiscale 2022, le taux de rejet des demandes de visas de type B (visas temporaires à des fins professionnelles ou touristiques) atteint 0% pour les Monégasques selon les statistiques officielles du gouvernement américain.
Un chiffre exceptionnel qui s’explique par la relation diplomatique étroite entre les deux pays et le statut privilégié des sujets monégasques.
Des taux de refus de visa pour les États-Unis très variables selon les nationalités
Si les ressortissants de la principauté monégasque ne rencontrent aucune difficulté pour voyager aux États-Unis, la situation est bien différente pour de nombreux autres pays.
Sur la même période, le taux de rejet des demandes de visa B atteint par exemple 54% pour l’Iran ou encore 57% pour Cuba.
Plusieurs facteurs influencent ces statistiques. Notamment la relation diplomatique entre les pays, un climat politique tendu pouvant durcir les contrôles aux frontières. Mais aussi la situation économique du pays d’origine, critère déterminant pour évaluer les risques de migration illégale.
Ainsi, sans surprise, les pays développés affichent globalement de meilleurs taux d’acceptation des visas que les pays en voie de développement : Israël (2%), Hong Kong(5%), Japon (6%), Portugal (9%)… contre Nigeria (26%), Bangladesh (30%) ou Pakistan (31%).
Monaco, le seul pays avec 0% de refus
Dans ce contexte, le cas de Monaco apparaît singulier. La principauté est le seul pays au monde dont le taux de refus atteint 0%, soit un feu vert automatique pour ses ressortissants. Mieux encore que des nations développées comme la France (13%), l’Allemagne (12%) ou le Royaume-Uni (16%).
Comment expliquer un tel passe-droit ? D’une part par le très haut niveau de vie des Monégasques, gage de faible risque migratoire illégal.
Mais aussi et surtout par le partenariat stratégique entre Monaco et les États-Unis. Un accord de non double imposition fiscale et d’échange automatique de données bancaires lie en effet les deux pays.
Autant d’éléments qui fluidifient les échanges économiques et humains, rendant les entrées sur le territoire américain plus faciles pour les sujets du Rocher.
Une position de force dont profitent les quelque 38.000 Monégasques, qui peuvent se prévaloir d’un taux d’acceptation rêvé pour leurs escapades aux USA.
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