Utilisé en Afrique de l’Ouest, le FCFA a perdu du terrain face à la monnaie utilisée par les États-Unis.
En 2024, le FCFA a connu une volatilité marquée sur le marché des changes.
Le FCFA, monnaie commune à huit pays d’Afrique de l’Ouest, s’est déprécié de 4,06 % face au dollar des États-Unis et de 4,29 % face au franc guinéen.
À l’inverse, elle a enregistré un bond significatif de 40,30 % face au naira nigérian.
Des mouvements qui reflètent autant la dynamique des grandes devises que les turbulences économiques de la région.
La Fed dicte sa loi
Face au billet vert, le franc CFA a continué son repli, en partie à cause d’une politique monétaire américaine restée restrictive pendant la majeure partie de l’année.
La Réserve fédérale a maintenu ses taux d’intérêt à des niveaux élevés, ce qui a renforcé l’attractivité du dollar et drainé les capitaux vers les actifs libellés en devise américaine. Résultat : un dollar plus fort et un FCFA sous pression, comme d’autres devises émergentes.
La BCEAO, de son côté, n’a pas eu la latitude pour contrebalancer ce mouvement.
Malgré une augmentation des réserves de change en fin d’année (+23 % en décembre), l’institution d’émission des huit États de l’UEMOA a dû composer avec des marges de manœuvre limitées, sa politique monétaire étant arrimée à la zone euro.
En 2024, l’euro a connu une baisse progressive face au dollar, passant d’un sommet de 1,12 USD/EUR en septembre à environ 1,02 USD/EUR en janvier 2025. Cette dépréciation a automatiquement affaibli le CFA face au dollar.
Le scénario a été similaire face au franc guinéen. La monnaie de l’UEMOA a même cédé 4,29 %.