États-Unis : l’Europe prépare un énorme coup contre Donald Trump ; le président américain ne va pas s’en remettre

États-Unis : l’Europe prépare un énorme coup contre Donald Trump ; le président américain ne va s’en remettre

Crédit photo : Franceinfo

Depuis le 5 avril 2025, l’économie mondiale fait face à un tournant brutal. Les États-Unis de Donald Trump, a imposé un tarif de base de 10 % sur toutes les importations provenant de l’Union européenne et d’autres pays.

Cette décision unilatérale, qui frappe de plein fouet les exportations de l’UE, est loin d’être la seule mesure prise par l’administration Donald Trump.

En plus de ce tarif universel, l’Europe doit faire face à un enchevêtrement de taxes supplémentaires sur des produits aussi variés que les voitures, les avions, et même des équipements électroniques et agricoles.

Ces mesures ont plongé les alliés historiques des États-Unis dans un état de confusion et de mécontentement, les forçant à chercher des solutions pour riposter à cette offensive fiscale d’envergure.

L’Europe riposte avec des mesures internes et commerciales des États-Unis

Face à cette agressivité tarifaire, l’Union européenne n’a pas tardé à répondre. Mais plutôt que de se limiter à une simple réciprocité en matière de taxes, Bruxelles a opté pour une approche stratégique combinant allègement des réglementations internes et réponse tarifaire ciblée

Le but est d’attirer les investisseurs et de réduire les avantages compétitifs que les États-Unis cherchent à maximiser à travers leur politique fiscale.

Le 8 mai dernier, un vote historique a eu lieu au Parlement européen, visant à assouplir les règles européennes sur les émissions de CO2 pour les constructeurs automobiles.

Ce geste, perçu comme une réponse directe à la politique de Trump, montre que l’Europe est prête à ajuster ses propres normes pour rester compétitive sur le marché mondial.

Mais cette volonté de simplification administrative ne se limite pas à l’automobile. Elle touche également des secteurs stratégiques comme l’aéronautique, l’électronique, et les nouvelles technologies.

Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission, a promis de faciliter l’octroi des permis industriels et de raccourcir les délais administratifs afin d’attirer les entreprises mondiales sur le sol européen.

Si l’allégement des réglementations internes représente la première ligne de défense de l’Europe, la Commission européenne ne manque pas d’outils dans son arsenal douanier pour contrer l’agression tarifaire de Trump.

La Commission a déjà rendu publique une liste de produits américains qui pourraient être frappés par des surtaxes supplémentaires si aucun accord n’est trouvé.

Ces droits de douane supplémentaires pourraient concerner jusqu’à 100 milliards d’euros de biens, couvrant des secteurs majeurs comme l’aéronautique (notamment Boeing), les batteries, les équipements électriques, et les produits agricoles.

L’objectif de cette pression commerciale est clair : instaurer un rapport de force qui oblige Washington à revoir sa position. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, a rappelé que cette réponse européenne serait “proportionnée”, mais suffisamment forte pour marquer les esprits.

Pour Bruxelles, il ne s’agit pas seulement de réagir, mais de poser les bases d’une nouvelle architecture commerciale où l’Europe ne serait pas simplement une victime passive des politiques américaines.

Une réorientation stratégique à l’échelle européenne

Au-delà de la réaction immédiate aux taxes, l’Europe semble vouloir saisir l’opportunité pour réorienter sa stratégie industrielle.

Plutôt que de s’enliser dans une défense purement passive de son modèle économique, Bruxelles cherche à renforcer sa position compétitive sur le marché mondial.

Ce cocktail de mesures internes et de ripostes douanières pourrait bien redéfinir les chaînes de production mondiales et attirer des investissements là où Washington cherche à les concentrer.

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