Un premier avion militaire transportant 119 migrants de différentes nationalités renvoyés par les États-Unis pour être rapatriés est arrivé au Panama.
L’information a été rapportée le 13 février par le président José Raul Mulino, qui avait proposé son pays comme pont pour expulser les migrants irréguliers.
« Hier (12 février), un vol de l’armée de l’air des États-Unis est arrivé à l’aéroport de Howard (à l’ouest de la capitale) avec 119 personnes de nationalités très diverses à travers le monde. Ces personnes viennent des États-Unis, faisant escale au Panama », a déclaré M. Mulino lors d’une conférence de presse.
Le président panaméen a indiqué que les personnes expulsées par les Etats-Unis avaient été emmenées dans des hôtels.
Elles seront ensuite envoyées vers un centre dans la province tropicale du Darien.
Les personnes expulsées sont des ressortissants de la Chine, du Pakistan et d’autres pays d’Asie, a précisé M. Mulino.
Il a laissé entendre que deux autres vols arriveront bientôt au Panama, portant le total à 360 personnes expulsées.
De nouveaux migrants irréguliers bientôt renvoyés
Le président panaméen avait proposé le 2 février au secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, en visite dans son pays, que les Etats-Unis se servent du Panama comme d’un pont pour expulser les migrants irréguliers vers d’autres pays d’Amérique latine.
La rencontre entre MM. Mulino et Rubio avait été dominée par la question du canal de Panama, dont le président américain Donald Trump veut « reprendre » le contrôle, sur fond de rivalité avec la Chine.
Le prédécesseur de M. Trump, Joe Biden, avait déjà conclu un accord avec le gouvernement panaméen en 2024.
Il était prêt à fournir 6 millions de dollars afin d’aider à expulser les migrants.
Depuis, le Panama a fermé divers chemins dans la jungle du Darien jusque-là empruntés par les migrants. Il en a également expulsé par avion vers des pays comme la Colombie et l’Équateur.
Avec AFP