Après que la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Cameroun ont ignoré Donald Trump, le président des États-Unis a pris une décision radicale.
« À partir du 7 août 2025, les exportations en provenance de la Côte d’Ivoire, du Nigeria et du Cameroun seront frappées d’un droit de douane additionnel de 15 % (par rapport au niveau en vigueur avant l’annonce des mesures protectionnistes du président américain) à leur arrivée sur le sol américain.
Autrement dit, à la fiscalité déjà en vigueur sur les importations s’ajoute désormais une surtaxe qui alourdira significativement le coût d’accès au marché américain.
Cette mesure s’inscrit dans une nouvelle vague de sanctions commerciales décidées par Donald Trump, qui renoue avec une stratégie protectionniste offensive, visant une longue liste de pays accusés de bénéficier de déséquilibres commerciaux jugés défavorables aux États-Unis.
Une période transitoire a cependant été prévue : les marchandises embarquées avant le 7 août et arrivant aux États-Unis avant le 5 octobre resteront soumises aux anciens droits de douane. Mais au-delà de ce délai, la surtaxe s’appliquera sans exception, sans garantie de retour en arrière », a rapporté RFI.
La même source affirme que : « depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a placé le rééquilibrage des échanges commerciaux bilatéraux au cœur de son agenda. Selon sa doctrine, tout pays exportant massivement vers les États-Unis sans importer en retour des volumes équivalents de biens américains doit être pénalisé.
Ainsi, même des pays comme la Côte d’Ivoire, le Nigeria ou le Cameroun qui ne comptent pourtant pas parmi les plus importants partenaires commerciaux de Washington sont ciblés en raison de leur excédent commercial, même modeste, vis-à-vis des États-Unis.
La décision annoncée aujourd’hui fait suite à une première salve de mesures lancée en avril, lorsqu’un tarif minimal transitoire de 10 % avait été imposé sur les importations en provenance de pays ne disposant pas d’accord bilatéral avec les États-Unis. Une liste préliminaire de hausses ciblées avait alors circulé, attribuant à la Côte d’Ivoire un taux de 21 %, au Nigeria 18 %, et au Cameroun 19 %. Ces taux, jamais officiellement appliqués, ont finalement été révisés à la baisse dans la version finale du décret, qui fixe désormais un supplément uniforme de 15 % pour les trois pays ».
Pour justifier ce durcissement, « le président américain invoque les pouvoirs d’urgence qui lui permettent d’imposer unilatéralement des droits de douane sans passer par le Congrès ».
Il affirme « vouloir défendre les producteurs américains, corriger les déficits commerciaux accumulés, et inciter les partenaires à renégocier les conditions d’accès au marché américain. Certains pays, comme le Royaume-Uni, ont pu préserver un tarif stable de 10 %, tandis que d’autres, comme la Corée du Sud ou le Japon, ont négocié des accords portant leur taux à 15 % ».