Le Brésil fait part aux États-Unis de son « indignation » face aux droits de douane punitifs annoncés par Donald Trump, mais se dit « prêt au dialogue » sur le commerce entre les deux pays, dans une lettre rendue publique mercredi.
Le courrier a été envoyé mardi 15 juillet 2025 au secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, et au représentant au Commerce Jamieson Greer.
« Le Brésil reste prêt au dialogue avec les autorités américaines pour négocier une solution mutuellement acceptable sur les aspects commerciaux de l’agenda bilatéral », dit cette lettre signée du vice-président brésilien Geraldo Alckmin, également ministre de l’Industrie et du Commerce, et du chef de la diplomatie Mauro Vieira.
Dans une lettre à son homologue Luiz Inacio Lula da Silva, le président américain Donald Trump a annoncé la semaine dernière une surtaxe de 50 % sur les produits brésiliens. Il a invoqué notamment une « chasse aux sorcières » contre son allié, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, jugé pour tentative de coup d’État.
Lula a aussitôt dénoncé une « ingérence » et menacé de « réciprocité », tout en plaidant pour la négociation.
« L’imposition de droits de douane aura un impact très négatif sur des secteurs importants des deux économies, mettant en péril un partenariat économique historiquement fort et profond », avertissent le vice-président Alckmin et le ministre Vieira dans leur courrier.
Ils ne mentionnent pas l’enquête ouverte, également mardi, par les États-Unis contre le Brésil pour « pratiques commerciales déloyales ».
Cette enquête prendra notamment en compte ce que Washington considère comme des « attaques contre des entreprises américaines de réseaux sociaux », en référence à des décisions de la justice brésilienne visant des plateformes numériques dans le cadre de la lutte contre la désinformation.
Le Brésil a aussi rapporté avoir demandé depuis plusieurs mois au gouvernement américain de lui indiquer ses « domaines spécifiques de préoccupation » touchant aux échanges commerciaux bilatéraux.
Il dit avoir présenté à Washington une « proposition préliminaire confidentielle » pour explorer des « solutions mutuellement acceptées ». « Le gouvernement brésilien attend encore la réponse des États-Unis », selon les deux responsables brésiliens.
Avec AFP