Les États-Unis ont décidé de porter un coup dur à l’Europe. En désaccord depuis quelques semaines, Donald Trump a tapé du poing sur la table.
En effet, les États-Unis et l’Europe durcissent le ton sur deux sujets majeurs : la défense et la désinformation. Ces divergences nourrissent un climat de tension, à un moment où les équilibres mondiaux restent fragiles.
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump exige des pays européens qu’ils respectent leur promesse de porter leurs dépenses militaires à 2 % du PIB. Il accuse plusieurs membres de l’OTAN, dont l’Allemagne et l’Italie, de profiter de la protection américaine sans en assumer le coût.
Donald Trump agite la menace d’un désengagement progressif. Il remet même en cause l’automaticité de l’article 5, qui garantit l’assistance mutuelle en cas d’attaque.
Cette prise de position choque. En Europe, certains pays accélèrent leurs efforts. La France, la Pologne et les Pays-Bas annoncent une hausse de leur budget militaire. Mais le doute persiste : les Européens se demandent si les États-Unis resteront un allié fiable en cas de crise.
À cette tension s’ajoute un nouveau point de friction. Le 16 avril, Washington annonce la fermeture de son agence chargée de la lutte contre la désinformation étrangère.
Créée en 2021, cette structure visait à contrer les manipulations russes et chinoises. Officiellement, les États-Unis invoquent une réorganisation budgétaire. En réalité, l’administration Trump critique l’approche européenne en matière de régulation numérique.
Le président américain rejette les règles du Digital Services Act. Il accuse l’Europe de restreindre la liberté d’expression au nom de la sécurité. Selon lui, Bruxelles veut contrôler l’information sous prétexte de lutter contre les fake news.
En Europe, la réaction est vive. Plusieurs responsables dénoncent une décision irresponsable. Ils craignent une montée des campagnes de désinformation, à quelques semaines des élections européennes.
Pour l’Europe, la fermeture de cette agence affaiblit la réponse collective face aux menaces informationnelles. Elle envoie aussi un signal inquiétant : les États-Unis semblent moins engagés dans la défense des démocraties. Entre pressions militaires et choix numériques opposés, le fossé se creuse.
Les États-Unis et l’Europe doivent clarifier leur position. Sans compromis, leur coopération s’essoufflera. Or, dans un monde de plus en plus instable, leur unité reste essentielle. Nous y reviendrons.