C’est une décision choc que vient de prendre le président des États-Unis, Donald Trump, concernant les transgenres.
En effet, l’administration Trump vient d’officialiser l’expulsion des militaires transgenres des forces armées américaines.
Une note de service du Pentagone, publiée mercredi 26 février dans le cadre d’une procédure judiciaire en cours, détaille les modalités de cette mesure controversée.
« Les militaires qui ont un diagnostic ou des antécédents de dysphorie de genre, ou qui présentent des symptômes compatibles avec celle-ci, seront sortis du service actif », précise sans ambiguïté ce document qui concrétise la politique initiée par Donald Trump dès son retour à la Maison Blanche.
Cette directive s’inscrit dans la continuité du décret signé fin janvier 2025 par le président américain, interdisant déjà le recrutement de personnes transgenres dans l’armée.
La nouvelle mesure va plus loin en ciblant désormais les personnes trans déjà en service.
Le texte prévoit néanmoins des dérogations « au cas par cas », justifiées par un « intérêt gouvernemental impérieux » à conserver certains membres de l’armée.
Pour obtenir une telle exception, les militaires concernés devront prouver qu’ils n’ont jamais entrepris de transition de genre et qu’ils ont passé « trente-six mois consécutifs dans une situation stable » sur les plans social et professionnel.
Concernant les futures recrues, des dérogations similaires pourront être accordées, sous réserve que les candidats se montrent « désireux et capables d’adhérer à toutes les normes applicables, y compris les normes liées au sexe du candidat ». Ces nouvelles dispositions devraient entrer en vigueur dans un délai de trente jours.
Des politiques différentes sur les transgenres au États-Unis
L’armée avait initialement levé l’interdiction faite aux personnes transgenres de servir sous l’administration Obama en 2016.
La première présidence Trump l’avait annulée en 2019 après une bataille juridique tranchée par la Cour suprême, avant que Joe Biden ne rétablisse cette autorisation dès son investiture en 2021.
Dans son décret de janvier, le président des États-Unis avait justifié sa position en affirmant qu’« exprimer une fausse « identité de genre », divergente du sexe d’un individu ne peut satisfaire aux normes rigoureuses nécessaires au service militaire ».
Cette mesure entre aussi dans une offensive plus large contre ce qu’il qualifie d’« idéologie transgenre » ou de « délire transgenre ».
Le président républicain a également mis fin le mois dernier aux aides publiques destinées aux agences fédérales pour les traitements de transition de genre des mineurs, qu’ils soient médicamenteux ou chirurgicaux, suscitant des poursuites judiciaires de la part de familles de mineurs trans et de médecins.
Fort du soutien d’un électorat en partie très conservateur, Donald Trump avait clairement annoncé ses intentions dès son investiture, arguant que son administration ne reconnaîtrait l’existence que de « deux sexes ».
« Pour nous assurer que nous disposons de la force combattante la plus létale au monde, nous allons débarrasser notre armée de l’idéologie transgenre », avait-il déclaré fin janvier, traduisant ainsi sa volonté de rompre avec les politiques de diversité promues par la gauche américaine.