États-Unis : Donald Trump annonce une excellente nouvelle au reste du monde, mais durcit le ton face à la Chine

Donald Trump

Crédit Photo : Instagram / @realdonaldtrump

Donald Trump vient d’accorder un répit temporaire à la plupart des partenaires commerciaux des États-Unis, tout en maintenant une pression maximale sur la Chine.

En effet, le président américain a annoncé ce 9 avril 2025 la suspension pour 90 jours de la surenchère des surtaxes douanières vis-à-vis du reste du monde, exception faite de la Chine qui devra faire face à des droits de douane atteignant l’inédit taux de 125%.

Il n’est plus à rappeler que cette décision intervient alors que les tensions commerciales s’exacerbent entre Washington et ses partenaires, notamment européens.

Et pour cause, depuis le 12 mars 2025, les États-Unis ont progressivement rétabli une série de barrières douanières, justifiées selon l’administration Trump par des « impératifs de sécurité nationale et de réciprocité commerciale ».

Les importations d’acier et d’aluminium européens sont désormais taxées à 25%, de même que l’ensemble des véhicules européens depuis le 3 avril – une mesure qui s’étendra aux pièces détachées automobiles d’ici le 3 mai 2025.

Le coup le plus sévère pour les exportateurs français est tombé ce 9 avril avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle taxe de 20% frappant plusieurs secteurs importants : vins et spiritueux, fromages, cosmétiques et certains biens industriels transformés.

Ce fut un assaut tarifaire qui a immédiatement suscité l’inquiétude des PME exportatrices, particulièrement vulnérables à ces surcoûts imposés.

« Cette accumulation de mesures protectionnistes représente un défi considérable pour nos entreprises qui misent sur le marché américain », confiait à nos confrères de Capital une source à Bercy.

Il s’inquiétait de voir certains exportateurs contraints de revoir à la baisse leurs ambitions outre-Atlantique, voire de réorienter complètement leurs débouchés commerciaux.

Face à cette offensive, l’Union européenne a cherché à coordonner sa riposte. Bruxelles n’a pas manqué de dénoncer des « mesures unilatérales et injustifiées » et de préparer un arsenal de contre-mesures ciblées.

Une réunion extraordinaire des ministres du Commerce de l’UE est d’ailleurs prévue la semaine prochaine pour définir les contours précis de cette réponse européenne.

L’annonce de cette trêve partielle de 90 jours semble toutefois ouvrir une fenêtre de négociation, que les diplomates européens comptent mettre à profit pour désamorcer le conflit.

« C’est un répit, pas une solution », tempère néanmoins un haut fonctionnaire européen sous couvert d’anonymat.

Les conséquences de ces tensions commerciales se font déjà sentir sur l’économie française. Eric Lombard, ministre de l’Économie, a annoncé hier soir sur TF1 une révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2025, ramenées de 0,9% à 0,7%.

« Nous devons nous préparer à un environnement commercial plus difficile », a-t-il déclaré, appelant à « l’unité européenne face à cette nouvelle donne ».

Pendant ce temps, la Chine se retrouve dans une position particulièrement délicate, confrontée à des droits de douane des États-Unis sans précédent de 125% qui risquent d’asphyxier certains secteurs exportateurs chinois très dépendants du marché américain.

Pékin a immédiatement dénoncé « une provocation commerciale grave » et promis des « mesures de rétorsion appropriées ».

Continuez la discussion en temps réél !
Rejoignez notre chaîne WhatsApp