Alors que les États-Unis durcissent leur politique migratoire, ce géant de l’Afrique de l’Ouest a mis en garde Donald Trump.
En effet, le 4 juin 2025, Washington a renforcé ses restrictions d’entrée aux États-Unis, ciblant déjà plusieurs pays africains comme le Tchad, la Somalie, le Soudan, la Libye et l’Érythrée.
Ce dispositif pourrait s’étendre à 36 autres États, dont ce géant d’Afrique de l’Ouest, le Nigeria, menacés de sanctions s’ils ne renforcent pas rapidement leurs procédures de vérification des voyageurs. Face à cette décision, Abuja a exprimé son désaccord avec fermeté.
D’abord, le 18 juin 2025, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yussuf Tuggar, a averti que ces restrictions pourraient nuire aux intérêts économiques des États-Unis.
Ensuite, il a rappelé que ces barrières à l’obtention de visas représentent des freins importants pour la conclusion d’accords commerciaux prometteurs.
Enfin, il a insisté sur le fait que le Nigeria, marché porteur, constitue un partenaire stratégique pour Washington, notamment dans l’exploitation des métaux stratégiques et des ressources énergétiques. Ces restrictions risquent de compromettre des négociations cruciales, alors que ces secteurs sont clés pour la modernisation industrielle et la transition énergétique.
« Au-delà de l’impact économique, ce travel ban pourrait détériorer la confiance entre Washington et ses partenaires africains. Les conséquences pourraient se faire sentir sur plusieurs fronts, notamment dans la coopération sécuritaire et énergétique. En multipliant les restrictions, les États-Unis risquent de s’isoler diplomatiquement sur un continent où la concurrence internationale, notamment chinoise, est très présente. Cette dynamique impose une réflexion sur les stratégies à adopter pour préserver les intérêts américains sans aliéner des pays dont la collaboration est stratégique », a rapporté la nouvelle tribune.
La politique migratoire américaine, symbolisée par le travel ban, dépasse la simple gestion des frontières. Elle influence aussi les relations internationales et la compétitivité économique à venir. L’avertissement nigérian doit servir de signal d’alerte : fermer les portes aujourd’hui pourrait avoir un coût élevé demain.
Les États-Unis de Donald Trump doivent repenser leur approche, car isoler un géant d’Afrique de l’Ouest pourrait bien se retourner contre leurs propres intérêts stratégiques.