La publication de l’indice d’inflation CPI « a fourni au marché l’excuse qu’il recherchait pour vendre le dollar », estime auprès de l’AFP Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex.
Le mois dernier, les prix à la consommation ont progressé de 2,4% sur un an aux États-Unis, contre 2,3% en avril, selon cet indicateur.
Cette hausse du Dollar américain sur un an est conforme à celle attendue par les consensus publiés par MarketWatch et Bloomberg.
Toutefois, plusieurs données se sont présentées mieux qu’anticipé.
D’un mois sur l’autre, l’indice CPI a ralenti à 0,1% en mai (contre 0,2% en avril), tiré vers le bas par le recul des prix de l’énergie.
Hors prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, cet indice évolue au même rythme (2,8% sur un an) depuis mars, alors que les analystes tablaient sur une légère accélération à 2,9% sur un an en mai.
Ces chiffres « plus faibles que prévu ont ravivé les espoirs » de baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed), qui demeure jusqu’ici prudente, souligne Daniela Sabin Hathorn, de Capital.com.
Sur sa plateforme Truth Social, le président américain Donald Trump a d’ailleurs une nouvelle fois lourdement insisté pour que la Fed lâche en conséquence la bride sur les taux d’intérêt.
Les cambistes attendent désormais la publication de l’indice PPI des prix à la production jeudi.
Mais de manière plus générale, « il y a une sorte de sentiment négatif à l’égard du dollar », selon M. Chandler.
Depuis le retour Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier, le « greenback » (l’un des surnoms du dollar) a perdu plus de 10%.
« On aurait pu imaginer que l’accord avec la Chine aiderait le dollar, mais ce n’est pas le cas (…) et c’est le signe d’un manque de confiance », à l’égard de la monnaie américaine, ajoute-t-il.
Pékin et Washington ont annoncé dans la nuit de mardi à mercredi s’être mis d’accord sur un « cadre général » pour lisser leurs différends commerciaux, mais les acteurs des marchés attendent davantage de détails.
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