L’Agoa, programme phare des échanges commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique, était au cœur du sommet à Johannesburg cette semaine.
Adopté en 2000, ce régime autorise les pays africains à exporter certains produits sans droits de douane. Il expire en 2025 et tous appellent à son renouvellement et à sa modernisation.
S’il a permis 10 milliards d’exportations africaines en 2021, l’Agoa n’a profité qu’à quelques pays, majoritairement pour le pétrole. D’où la volonté de le refondre pour le rendre plus équitable et efficace. La question de l’éligibilité des États africains, revue chaque année, cristallise les tensions.
Les États-Unis ont annoncé suspendre le Gabon, le Niger, l’Ouganda et la Centrafrique pour violations des droits humains. La Mauritanie pourrait être réintégrée. L’Afrique du Sud, premier bénéficiaire, échappe à des sanctions après des soupçons de commerce d’armes avec la Russie.
Au-delà des préférences commerciales, les pays africains veulent que l’Agoa soutienne davantage l’industrialisation et l’intégration continentale.
Ils pressent le Congrès américain de préserver ce programme, essentiel face à la Chine, tout en l’adaptant aux nouvelles donnes économiques.
L’enjeu est de taille pour des relations commerciales États-Unis – Afrique équilibrées et mutuellement profitables.
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