Espagne : lourde sanction pour l’auteur d’insultes racistes visant le footballeur Iñaki Williams

Inaki Williams

Crédit Photo : L'Equipe

Un homme qui avait proféré des insultes racistes à l’encontre de l’attaquant de l’Athletic Bilbao Iñaki Williams lors d’un match de Liga en 2020, a accepté mercredi 3 septembre 2025 une peine d’un an de prison et trois ans d’interdiction de stade, après avoir conclu un accord avec le parquet espagnol.

Lors d’une brève audience à la Cour d’appel de Barcelone, l’accusé a reconnu les faits survenus lors du match opposant l’Espanyol Barcelone à l’Athletic le 25 janvier 2020, au stade barcelonais Cornellà-El Prat.

Le supporter de l’Espanyol a été condamné à un an de prison pour atteinte aux droits fondamentaux et aux libertés publiques et à l’intégrité morale, peine qu’il n’aura pas à purger, conformément à la loi espagnole, car le condamné n’a pas d’antécédents judiciaires et que la peine est inférieure à deux ans.

Il est également condamné à payer une amende d’environ 1.000 euros et ne pourra plus, entre autres, accéder aux stades de football pendant trois ans.

Selon l’acte d’accusation du ministère public, l’accusé a proféré, avec beaucoup d’autres, « des cris et fait des gestes de mépris à caractère raciste » à l’encontre de l’international ghanéen, lorsque celui-ci était remplacé sur le terrain, « agissant avec un mépris évident pour la couleur noire de la peau du joueur ».

L’homme ayant reconnu les faits, le ministère public, qui avait d’abord requis une peine de deux ans d’emprisonnement, a accepté de revenir sur ses réquisitions. Les différentes parties, parmi lesquelles notamment La Liga en tant que partie civile, sont parvenues à un accord devant le tribunal.

« Il s’agissait de la première plainte déposée par LALIGA contre des insultes racistes et cela a marqué un tournant sur ce plan judiciaire », s’est félicité l’organisme sur X. « Ce jugement constitue une nouvelle étape importante dans la lutte contre le racisme dans le football », a-t-il ajouté.

Ces dernières années, plusieurs joueurs, comme l’attaquant brésilien du Real Madrid Vinicius Junior, ont été victimes de comportements similaires, qui ont donné lieu à différentes condamnations devant les tribunaux.

En juin 2025, quatre ultras de l’Atlético Madrid ont été condamnés à des peines de prison avec sursis pour avoir suspendu à un pont une poupée représentant l’ailier du Real Madrid, des faits alors qualifiés de « crime de haine » par la police.

Avec AFP

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