Quelles sont les meilleures destinations où vivent les ressortissants étrangers au sein de l’espace Schengen ? Une récente étude de la Commission Européenne apporte un éclairage inattendu sur la question.
Et contre toute attente, les grandes capitales françaises et belges n’apparaissent pas dans le classement !
Les meilleures destinations selon les pourcentages
C’est Cardiff, au Pays de Galles, qui arrive en tête du palmarès avec 95% de ses habitants jugeant la ville accueillante pour les migrants.
Un presque sans-faute pour la cité britannique, qui devance Lisbonne (90%) et Braga (89%) au Portugal. Loin derrière, Bruxelles plafonne à 71%, quand Paris fait encore moins bien avec 54%. Autant dire que leur réputation de villes multiculturelles en prend un coup.
Pourtant, d’après la Commission Européenne, les immigrés intras et extras communautaires résident majoritairement dans les grands centres urbains du Vieux Continent.
Ils sont même surreprésentés dans des métropoles comme Paris ou Bruxelles par rapport au reste du pays.
Mais visiblement, le ressenti des migrants eux-mêmes est bien moins positif quant à leurs conditions de vie une fois sur place. Le décalage avec l’image de carte postale véhiculée à l’international est manifeste.
Ainsi, les villes de taille moyenne en Europe du Nord (Helsinki, Hambourg), au Benelux (Groningue) ou au Portugal (Braga) sont perçues comme bien plus propices à l’intégration et à l’épanouissement des nouveaux arrivants.
Moins de tensions communautaires, davantage de solidarité… les clichés sur le Nord et le Sud de l’Europe sont ici inversés !
Au-delà des migrants, le palmarès distingue également les municipalités favorables aux minorités sexuelles, aux personnes âgées ou aux familles. Là encore, de nombreuses grandes villes sont absentes du tableau d’honneur, victimes de leur attractivité même.
Entre saturation du marché immobilier et dégradation des services publics, les mégapoles européennes semblent victimes de leur succès démographique. Au point de négliger l’intégration des populations fragiles issues de l’immigration massive.
Voilà qui devrait alimenter les réflexions des pouvoirs publics sur l’aménagement du territoire et la cohésion sociale au sein de l’UE. Car derrière la carte postale, la réalité du vivre-ensemble cache parfois d’importants clivages que masquent mal ces statistiques implacables.
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