Un pays de l’espace Schengen a décidé de restreindre radicalement le nombre de visas travailleurs octroyés aux ressortissants non-européens pour 2024.
Une très mauvaise nouvelle pour les travailleurs africains qui rêvent de rejoindre la zone Schengen.
Le ministère hongrois de l’Économie vient en effet d’annoncer un coup de rabot sévère sur les autorisations d’emploi délivrées aux travailleurs étrangers extra-communautaires.
Seulement 65 000 visas travailleurs pour cette année dans ce pays Schengen
Le quota a été fixé à 65 000 visas pour cette année, soit une baisse de plus de 20% par rapport à 2023.
Mais ce n’est pas tout. Le gouvernement souverainiste du Premier ministre Viktor Orban entend même interdire catégoriquement l’accès des travailleurs non-européens à une liste de plusieurs centaines de métiers jugés stratégiques ou sensibles.
Photographes, ouvriers viticoles, mécaniciens d’ascenseurs… de nombreuses professions qui attiraient traditionnellement les Africains sont ainsi rayées de la carte.
Seuls les secteurs connaissant de graves pénuries de main-d’œuvre pourront encore recruter hors Union Européenne. Et encore, à condition qu’aucun candidat hongrois ne se manifeste.
La priorité nationale sera donc plus que jamais la doctrine officielle du gouvernement en matière d’emploi. Avec un taux de chômage au plus bas historiquement (4,3%), le pays entend logiquement offrir un maximum de débouchés à ses ressortissants avant de faire appel à des bras étrangers.
C’est un coup très dur porté aux espoirs d’émigration de nombreux Sénégalais, Ivoiriens, Camerounais ou Congolais qui visaient la Hongrie et sa position très centrale au sein de l’espace Schengen. Contrairement à d’autres pays européens, la destination hongroise présentait l’avantage de conditions d’emploi et de régularisation migratoire assez souples.
Dorénavant, il faudra donc se faire une raison et réorienter ses recherches ailleurs en Europe, soit vers des États moins regardants sur les visas de travail comme l’Espagne ou l’Italie. Soit carrément tester sa chance depuis le continent africain via les programmes de migrations circulaires.
Quoi qu’il en soit, ce repli migratoire de la Hongrie sonne comme un avant-goût des restrictions qui guettent à plus ou moins long terme l’ensemble de l’Europe.
Le vieux continent qui vieillit et manque de bras se barricade toujours un peu plus contre les flux massifs en provenance du Sud. En ces temps de crises, la tentation du chacun pour soi a rarement été aussi forte !
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