Selon un rapport récent de Schengen News, l’Union européenne a émis plus de 327 000 mesures d’expulsion de migrants au cours des neuf premiers mois de 2024.
Cette tendance a connu une accélération au troisième trimestre, avec 112 335 ordres d’expulsion prononcés sur cette période.
Durant cette période, les Algériens représentent la plus grande part des migrants concernés, avec 10 % des expulsions, suivis par les Marocains et les Syriens, à égalité avec 7 % chacun.
En général, les nationalités les plus expulsées sont les Géorgiens (11 %), les Albanais et les Turcs avec 7 % chacun.
Cela reflète une tendance croissante à la mise en œuvre effective des mesures d’expulsion pour certaines nationalités, en particulier la coopération de leurs pays avec les pays de l’UE.
Expulsion dans l’Espace Schengen, la France en première ligne
La France a joué un rôle central dans ces mesures, étant à l’origine d’environ 30 800 expulsions au troisième trimestre, soit près d’un quart du total européen.
Elle est suivie par l’Allemagne (13 660) et l’Espagne (13 645).
La France reste également en tête pour les retours effectifs, avec 3 655 migrants renvoyés dans leur pays d’origine sur la période, devant l’Allemagne (3 260) et l’Espagne (3 160).
Toutefois, une importante disparité existe entre les États membres de l’UE. Certains pays comme la Slovaquie, le Portugal, l’Estonie, la Slovénie et Malte enregistrent des niveaux très faibles d’expulsions.
Il faut noter que les Marocains restent une communauté importante en France, avec environ 1,5 million de résidents, ce qui en fait la deuxième communauté étrangère après les Algériens.
De plus, plus de 700 000 Marocains avaient obtenu la nationalité française d’ici 2021, selon les estimations.