C’est un véritable coup de massue pour les étudiants africains rêvant de poursuivre leurs études supérieures dans l’espace Schengen.
Le gouvernement finlandais envisage en effet d’augmenter radicalement les frais d’inscription pour les ressortissants extérieurs à l’Union européenne et à l’Espace économique européen.
Selon le projet de réforme des lois sur l’enseignement supérieur, ces étudiants étrangers devront désormais s’acquitter de « frais de scolarité couvrant l’intégralité des coûts » pour tout cursus dispensé dans une langue autre que le finnois ou le suédois. Un revirement majeur par rapport à la politique actuelle.
« Facturer les frais réels de scolarité vise à améliorer les finances des établissements d’enseignement supérieur et à encourager les étrangers étudiant en Finlande à rester dans le pays après leurs études », a justifié la ministre finlandaise de la Science et de la Culture, Sari Multala.
Au-delà de cette hausse vertigineuse des frais dans ce pays de l’espace Schengen, d’autres mesures sont envisagées à l’encontre des étudiants extra-européens, dont les nombreux africains.
L’introduction de frais de dossier pour filtrer les « candidatures de mauvaise qualité » fait notamment partie des pistes à l’étude, tout comme le maintien du paiement des frais en cas de changement ultérieur de statut.
Si ces réformes radicales visent à favoriser la rétention des talents étrangers sur le sol finlandais, elles risquent surtout de dissuader de nombreux jeunes Africains aux ressources limitées.
Il s’agit là d’un nouveau camouflet pour cette jeunesse pleine d’ambition, souvent freinée dans sa quête de formations d’excellence.
Seule note d’espoir, le gouvernement prévoit des exemptions pour les bénéficiaires de la protection temporaire.
Une concession qui pourrait s’avérer insuffisante face au ras-de-marée émergent des frais prohibitifs pour la majorité des étudiants africains.
Retrouvez l’essentiel de l’actualité sur notre compte Tiktok.