C’est la douche froide pour certains africains souhaitant se rendre dans un pays de l’espace Schengen. En effet, le nouveau gouvernement du Portugal a décidé de durcir les règles d’immigration pour tous les ressortissants non-européens. Ce faisant, il met fin à sa réputation de régime migratoire parmi les plus libéraux de l’Union Européenne.
Le Premier ministre Luis Montenegro a déclaré que le Portugal n’aurait plus une politique de « porte grande ouverte », marquant ainsi un tournant dans l’approche du Portugal en matière d’immigration.
Dans le cadre de son nouveau Plan d’Action pour la Migration, le gouvernement a décidé de limiter le nombre de migrants en renforçant les règles actuelles.
L’une des principales mesures est l’obligation pour les ressortissants non-européens de détenir un contrat de travail pour pouvoir immigrer au Portugal.
Cela signifie que les migrants souhaitant s’installer dans le pays devront à l’avenir sécuriser un emploi, signer un contrat, puis entrer sur le territoire portugais.
En mettant fin à la possibilité de s’installer dans le pays sans contrat de travail, le Premier ministre Luis Montenegro a souligné la volonté du gouvernement d’éviter les abus excessifs du système.
Parallèlement, le nouveau gouvernement a annoncé son intention d’attirer les talents étrangers et de mettre en place un plan visant à faciliter l’intégration des étrangers au Portugal.
Le Plan d’Action, divisé en quatre domaines principaux, vise à promouvoir une migration régulière, attirer les talents étrangers, favoriser une intégration humaine efficace et réorganiser les institutions.
Une attention particulière sera également accordée à la révision des règles d’entrée, tandis que des contrôles renforcés seront effectués dans tout le pays pour lutter contre la migration irrégulière et la traite des êtres humains, entre autres.
Cette décision intervient alors que le Portugal est confronté à une augmentation significative du nombre d’arrivées de migrants, la population étrangère ayant doublé au cours des cinq dernières années.
En conséquence, le pays doit actuellement faire face à un arriéré de 400 000 demandes de régularisation, selon le Premier ministre Montenegro. Les données montrent qu’en 2023, environ 180 000 migrants ont été régularisés.
Ce durcissement des règles d’immigration au Portugal s’inscrit dans un contexte européen plus large, où de nombreux pays de l’espace Schengen cherchent à mieux contrôler les flux migratoires.
Si cette décision marque un changement notable dans la politique migratoire du Portugal, elle témoigne également de la volonté du nouveau gouvernement de trouver un équilibre entre l’accueil des migrants et la régulation de l’immigration.
Reste à savoir comment ces mesures seront mises en œuvre et quelles en seront les conséquences pour les ressortissants non-européens souhaitant s’installer au Portugal.
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