Ce pays très apprécié de l’espace Schengen vient de frapper fort pour attirer les travailleurs étrangers.
La Suisse, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a mis en place des facilités pour recruter 85 000 personnes à différents postes.
Le pays est confronté aux mêmes problèmes que l’Allemagne, le Japon, l’Italie.
Entre autres problèmes, l’État suisse est confronté au vieillissement de la population doublé d’une pénurie criante de main-d’œuvre.
Alors Berne a décidé de frapper un grand coup pour s’assurer qu’elle sera en pole dans cette compétition féroce afin d’arracher les bras et cerveaux dont les entreprises helvétiques ont besoin, surtout dans les métiers où les nationaux ne veulent plus se coltiner pour cause de pénibilité.
La Suisse affiche ouvertement son appétit pour les travailleurs étrangers qualifiés ; elle a mis sur orbite une campagne d’embauche à grande échelle, avec 85 000 postes offerts d’ici fin 2024. Et puis il y a les salaires, imbattables.
Entre 3500 et 6500 euros par mois, c’est la fourchette des rémunérations. La baisse de la demande sur le marché du travail, provoquée par un vieillissement de la population et la chute de la natalité, ont imposé ce virage. La numérisation et la transition vers une économie plus verte impactent également la main-d’œuvre.
D’après l’Indice de la pénurie de main-d’œuvre, concocté par le Groupe Adecco et l’Université de Zurich, ce fléau touche quasiment tous les secteurs, handicapant lourdement les entreprises suisses.
Les autorités suisses misent sur les accords bilatéraux avec l’Union Européenne pour gonfler les flux vers le marché du travail helvétique.
Les travailleurs français, à titre d’exemple, ont droit à un statut de frontaliers qui leur permet de résider en France tout étant employés en Suisse. Les secteurs les plus impactés par cette pénurie sont la santé, l’informatique, l’éducation et la construction. C’est surtout le secteur médical qui souffre le plus, avec un quart des médecins suisses qui ont plus de 60 ans.
Par ailleurs le pays cherche activement des infirmiers, des pharmaciens, des développeurs informatiques, des ingénieurs mais également des professionnels de la restauration et de l’hôtellerie.
Les rémunérations au profit des travailleurs étrangers dans ce pays de l’espace Schengen sont même parmi les plus importantes au monde, avec un salaire minimum qui excède 4000 francs suisses dans certains cantons…